Une convention a été signée, mardi 10 mars, au Palais du gouvernement à La Kasbah, entre la Tunisie et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en vertu de laquelle la Tunisie adhèrera au projet BEPS (Erosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices) et au plan d’action de l’OCDE pour les jeunes.
Lancé en juillet 2013 par l’OCDE, le projet BEPS cherche à déterminer si les règles actuelles permettent un découplage entre le lieu où les bénéfices imposables sont déclarés à des fins fiscales et le lieu où l’activité qui les génère se déroule effectivement et, si oui, ce qui peut être fait pour y remédier, l’objectif étant de lutter contre la fraude fiscale.
Ce programme reconnaît l’importance de prendre en compte l’économie numérique sans frontières et de développer un nouvel ensemble de normes visant à éviter la double exonération, ce qui nécessite une coopération internationale plus étroite, une transparence accrue et des règles renforcées en matière de communication d’informations et de données.
Par ailleurs, le plan d’action de l’OCDE pour les jeunes, lancé en juin 2013, vise à offrir à ces derniers un meilleur départ dans la vie active. Il s’agit d’accélérer les efforts déployés pour résorber le taux de chômage élevé parmi les jeunes et de renforcer les systèmes éducatifs qu’ils suivent afin de mieux les préparer au monde du travail.
Un intérêt particulier est accordé aux jeunes les plus défavorisés, notamment ceux peu qualifiés, ainsi qu’aux immigrés, qui sont les plus exposés au risque du chômage de longue durée et à l’exclusion sociale.
A l’issue de la signature de cette convention et de son entretien avec le chef du gouvernement, Habib Essid, Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, s’est félicité de la signature de cette convention qui vient renforcer, selon lui, le partenariat entre la Tunisie et l’OCDE.
Il a, en outre, signalé que la Tunisie deviendra également membre du centre de développement, relevant de l’OCDE, lequel a pour objectif d’aider les décideurs à concevoir des solutions politiques pour stimuler la croissance et améliorer les conditions de vie dans tous les pays, surtout ceux en développement.
Angel Gurria, en visite en Tunisie jusqu’au 13 mars en cours, a indiqué qu’il a également présenté au chef du gouvernement des projets de rapports de l’OCDE sur la gouvernance ouverte et les chaînes de valeur mondiales.