éricains flottent devant la Bourse de New York (Photo : Spencer Platt) |
[11/03/2015 20:28:31] New York (AFP) La tentative de rebond a fini par tourner court en fin de séance mercredi à Wall Street, la peur du dollar fort l’emportant sur la chasse aux bonnes affaires: le Dow Jones a perdu 0,16% et le Nasdaq 0,20%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 27,55 points à 17.635,39 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,85 points à 4.849,14 points.
L’indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a cédé 0,19% à 2.040,24 points.
“Les investisseurs s’inquiètent toujours pour (la force du) dollar et la perspective d’une hausse des taux”, a commenté Alan Skrainka chez Cornerstone Wealth Management.
Pour autant, vu la bonne santé actuelle de l’économie, “l’argent ne fuit pas le marché non plus”, a-t-il dit.
En fait les indices sont restés orientés à la hausse pendant une bonne partie de la journée, certains investisseurs étant partis à la chasse aux bonnes affaires après la chute de 1,70% enregistrée mardi par le S&P500, et celle de 1,85% pour le Dow Jones.
“Nous avons un peu rebondi, dans l’espoir que le marché avait trop vendu”, a commenté à la mi-journée Art Hogan, chez Wunderlich Securities.
Mais sur le fond “on pense au dollar plus fort, cela reste le catalyseur” des mouvements du marché, a commenté Art Hogan chez Wunderlich Securities.
Avec un euro au plus bas depuis douze ans face au dollar, à 1,0541 dollar pour un euro, et sachant que les entreprises du S&P 500 réalisent environ 40% de leurs ventes à l’étranger, les inquiétudes du marché persistent.
M. Skrainka a ainsi indiqué que Cornerstone Wealth Management avait ramené de 130 à 118 dollars son estimation de bénéfice par action pour les entreprises du S&P500.
En tout état de cause le sort de Wall Street semble désormais lié à celui du dollar: “depuis le début de l’année, on a eu 27 jours d’échanges où le dollar était en hausse, et pendant 19 de ces jours le S&P500 s’est inscrit en baisse”, a relevé M. Hogan, alors que généralement la corrélation n’est que marginale entre le marché des actions et celui marché des changes.
Ce lien est, selon lui, principalement dû à la vitesse de l’envol du dollar, plus qu’à sa valeur absolue qui reste loin de ses sommets historiques. “Nous assistons à la hausse la plus rapide du dollar depuis 40 ans (…), c’est ce qui provoque des bouleversements sur les marchés”, a-t-il dit.