Economiquement, l’Afrique, en particulier, sub-saharienne, se porte de mieux en mieux, et son image s’améliorant sans cesse attirent de plus en plus d’investisseurs étrangers. Autant de raisons qui rendent impératif pour les entreprises tunisiennes de mettre le cap sur cette partie du monde. Et de le faire dès aujourd’hui, insiste le patron d’AMC Ernst & Young, car à force d’attendre ou d’hésiter les opérateurs économiques tunisiens risquent de rater le «train» africain.
«L’Afrique est la région émergente par excellence et le nouvel Eldorado de l’investissement mondial». C’est en ces termes que Noureddine Hajji, gérant d’AMC Ernst & Young, a l’habitude de «vendre» l’Afrique au monde de l’entreprise, ainsi qu’il l’a fait récemment devant un parterre composé de représentants d’entreprises déjà actives en Afrique sub-saharienne ou voulant y opérer à l’avenir, réuni par le Centre de promotion des exportations (Cepex), à l’occasion du lancement des «Matinales de l’export» -une manifestation mensuelle appelée à servir de lieu d’échanges entre les exportateurs –actuels ou futurs- et leur principal interlocuteur au sein de l’administration.
Absolument convaincu de la nécessité pour les entreprises tunisiennes de mettre le cap sur l’Afrique au Sud du Sahara, le management director d’AMC Ernst & Young, avance plus d’une raison poussant les opérateurs économiques tunisiens à faire ce «grand saut».
Marges intéressantes…
La première de ces raisons est que les marges pour les produits et les services sont «assez intéressantes» dans cette partie du monde.
La deuxième réside dans le fait que le moment est venu de se lancer à l’assaut de l’Afrique sub-saharienne parce que «le niveau de sophistication risque d’évoluer très rapidement». Et, par conséquent, de mettre la région hors d’atteinte des entreprises tunisiennes, avertit Noureddine Hajii.
La troisième rendant impérieux pour celles-ci le déploiement en Afrique méridionale est que l’Afrique est, rappelle le patron d’AMC Ernst & Young, en passe de performer économiquement et de ce fait, son image s’améliorant en conséquence, elle attire de plus en plus d’investisseurs.
Onze économies émergentes…
En effet, ce n’est pas un hasard si, comme le fait remarquer Noureddine Hajji, «onze économies africaines figurent parmi les économies connaissant la plus forte croissance».
Cela explique que les investissements directs étrangers (IDE), qui avaient enregistré une croissance moyenne de 6% par an entre 2007 et 2013, aient connu en Afrique sub-saharienne une progression beaucoup plus forte (+14%).
Les IDE en forte progression…
De ce fait, la part de cette partie du monde dans les IDE est passée de 52% en 2007 à 83% en 2013. D’ailleurs, la part de l’investissement intra-africain dans les Investissements directs étrangers attirés en Afrique a, elle aussi, fortement augmenté pour passer de 8% en 2007 à 23% en 2014.
Et si l’Afrique, en particulier sub-saharienne, attire de plus en plus d’investisseurs et d’opérateurs économiques non-africains, c’est, explique le patron d’AMC Ernst & Young, parce que l’écart entre les réalités du continent et la manière dont elles sont perçues à l’extérieur «énorme il y a encore quatre ans, est en train de se rétrécir». .