Les dégâts enregistrés dans les gouvernorats de Jendouba et Béja, suite aux dernières inondations, ont touché, selon les estimations préliminaires, 8.000 hectares, soit 1% de la superficie totale réservée aux grandes cultures, en Tunisie, selon Amor Béhi, vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
Il a déclaré à l’agence TAP que les pertes sont estimées entre 1.500 et 2.000 dinars par hectare, soit un total de plus de 8 millions de dinars concernant en majorité les périmètres irrigués limitrophes des oueds.
M. Béhi estime que «si l’impact de ces pertes sur le plan macro-économique est dérisoire, l’Etat doit prendre en charge les indemnisations, d’autant que l’assurance agricole ne couvre que la grêle et les incendies».
Il a souligné que l’UTAP n’a pas écarté, dans ce cadre, le rôle du Fonds des catastrophes naturelles qui existe déjà mais en fait n’intervient pas. Il a ainsi recommandé de traiter en urgence les points noirs dans les zones basses, en procédant au curage des oueds, en l’occurrence Oued Medjerda, pour éviter tout imprévu.
Le vice-président de l’UTAP préconise également la construction sinon la consolidation des digues existantes au niveau des oueds, une solution urgente, en attendant la mise sur pied d’un méga-projet de curage de l’oued Medjerda qui sera financé par l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA), à hauteur de 700 MDT, a-t-il dit.
Le responsable s’attend à des résultats positifs, à long terme, de ce projet sur l’activité agricole dans la région de Béja qui accapare 50% des grandes cultures dans le pays.