Lors du séminaire de l’IACE (Forum de Davos) sur l’ingénierie des réformes, Taoufik Rajhi, membre du Cercle tunisien des économistes, économiste de la BAD, rappelait que les gouvernements qui entreprennent les chantiers de réforme les plus audacieux ne se font pas réélire, et il pense que c’est ce qui rend les gouvernements timorés et les oblige à réformer à minima.
S’adressant au ministre des Finances, il l’apostrophe avec une belle incidente provocatrice: “avez-vous le courage du chancelier Schroeder, et accepteriez-vous de jouer ce rôle de Kamikaze pour réformer la société tunisienne en profondeur quitte à perdre les élections?“
En toute décontraction, Slim Chaker a rappelé qu’il a été ministre une première fois et qu’il rempile aujourd’hui à la faveur d’une nouvelle donne politique dans le pays et que son maroquin n’est pas son seul souci et qu’il est en poste d’abord et avant tout pour servir le pays et qu’il n’hésiterait pas à marcher dans les pas de Schroeder, quitte à devoir rendre le tablier.