Le géant chinois des Télécoms Huawei inaugure un centre R&D à Paris

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és dans un salon des télécommunications à Shanghai, le 1er octobre 2014 (Photo : Johannes Eisele)

[12/03/2015 15:09:35] Paris (AFP) Le géant chinois des télécoms Huawei a inauguré jeudi à Paris un centre de recherche et développement spécialisé dans la conception des smartphones et des objets connectés, poursuivant ainsi une politique d’investissement fort en France.

“Notre équipe de dix designers français ayant une expertise dans le luxe, la mode, l’automobile, le numérique et la stratégie de marque est à la pointe des tendances de demain”, a expliqué à l’AFP Ken Hu, l’un des trois directeurs généraux tournants de Huawei.

“Ils amèneront l’excellence française à un niveau international, et feront en sorte que les produits Huawei seront plus innovants en intégrant nos technologies de pointe avec les codes de l’esthétisme”, a-t-il ajouté.

Situé dans le VIIè arrondissement de la capitale et baptisé “Aesthetics Research Center”, ce centre de R&D est le quatrième ouvert par Huawei en France.

Parmi les designers qui y travailleront figure Mathieu Lehanneur, qui a collaboré par le passé à Schneider et JCDecaux.

Huawei doit dévoiler en avril son nouveau smartphone porte-étendard, le P8, sur lequel il fonde de grands espoirs face à l’iPhone 6 et le Samsung Galaxy S6.

Le numéro deux mondial des fournisseurs d’équipements de télécommunication pour les opérateurs, seulement devancé par Ericsson, s’est en effet fortement diversifié en quelques années.

Avec Lenovo et Xiaomi, Huawei fait partie des acteurs chinois amenés dans les prochaines années à dominer le classement mondial des fabricants de smartphones.

En pleine stratégie d’expansion internationale, le groupe basé à Shenzhen (sud de la Chine) a présenté lors du Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone une montre connectée destinée à concurrencer l’Apple Watch.

Huawei revendique la place de plus gros investisseur chinois dans l’Hexagone, où il prévoit d’injecter 1,9 milliard de dollars entre 2014 et 2018, dont une partie en achats auprès de fournisseurs français.

“Nous employons déjà 700 salariés en France et nous souhaitons créer 500 emplois directs supplémentaires d’ici trois ans”, détaille Ken Hu.

Bien accueilli en France et au Royaume-Uni notamment, le groupe chinois a en revanche connu des déboires au Canada, en Australie et surtout aux Etats-Unis, les autorités locales craignant que ses équipements puissent être utilisés à des fins de cyberespionnage au profit de Pékin.