Tunisie – Agriculture : Vers une solution au problème de l’évaporation de l’eau?

Par : TAP

55% du volume des précipitations enregistrées annuellement en Tunisie finissent par s’évaporer alors que 13% seulement des eaux de pluie s’ajoutent aux réserves de surface et souterraines du pays. C’est ce qu’a indiqué, mercredi 11 mars, Saâd Seddik, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, alors qu’il intervenait lors d’un atelier de travail sur le projet d’Evaluation et de suivi du secteur hydraulique dans la région Afrique du Nord (MEWINA).

A cette occasion, il a souligné que la moyenne annuelle des précipitations en Tunisie s’élève à 36 km3, et que le volume global des ressources en eau renouvelables est de 4,26 km3 par an, alors que celui des ressources non renouvelables ne dépasse pas 0,61 km3.

Habib Echaieb, coordinateur national du MEWINA, a fait savoir que le projet consiste à mettre en place un système de suivi et d’évaluation des ressources en eau dans cinq pays d’Afrique du Nord (Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie et Egypte). La finalité étant de préparer des rapports périodiques nationaux sur les indicateurs du secteur de l’eau, lesquels serviront de référence aux décideurs lors de la prise de décision en la matière.

Jusque-là, “nous sommes parvenus à collecter toutes les données et les informations relatives au secteur de l’eau en Tunisie, qui ont été, ensuite, introduites dans une base de données riche et fiable, ce qui favorisera une meilleure exploitation de ces ressources”.

De son côté, Khaled Mahmoud Abouzid, coordinateur régional du MEWINA, a relevé que les données collectées, dans le cadre du projet, concernent 15 groupes d’indicateurs (l’eau et les utilisations, l’eau et les services, l’eau et la population, l’eau et la santé).

Dans une seconde phase, le projet s’attèlera à mettre en place des unités nationales permanentes chargées de suivi du secteur et de l’évaluation des réalisations accomplies par rapport aux objectifs nationaux fixés auparavant et aux objectifs du millénaire pour le développement.

Mobilisant un investissement global d’environ 2 millions d’euros, financé par la Facilité africaine de l’Eau (BAD), le projet MEWINA, lancé en 2011, est concrétisé à l’échelle de chaque pays, par le ministère chargé du secteur de l’eau..

WMC/TAP