Ancien administrateur général de la BMCE (Banque marocaine du commerce extérieur) de 1998 à 2011, ancien ministre des Finances (des second et troisième gouvernements post-révolution en Tunisie), Jalloul Ayed explique, dans le portail econostrum.info, la force du système financier marocain.
Dans cette interview, le banquier tunisien souligne que le système financier marocain a fait énormément de progrès depuis 1995. «… Aujourd’hui c’est l’un des systèmes financiers les plus avancés en Afrique». Et s’il en est ainsi, c’est parce qu’il y a un «changement de configuration de la dette dans les années 1990 qui a permis de mettre l’accent sur la dette locale et de diminuer le pourcentage de la dette étrangère», dit M. Ayed.
Il explique: «… Aujourd’hui la part du lion de cette dette est une dette locale par le biais de bons du trésor. Le marché primaire de valeurs du trésor est devenu très fort». Du coup, «une courbe de taux (référence de prix pour les valeurs du trésor) a pu être établie, ce qui a permis le lancement d’un marché obligataire pour les entreprises et les institutions. Il existe donc un vrai marché financier, un marché de taux, dans lequel les investisseurs institutionnels, comme les compagnies d’assurances et fonds de pension sont aussi actifs que les banques. Ceci rend ce marché très dynamique», précise l’ancien administrateur de la BMCE.
Et quand on lui demande s’il s’agit d’un exemple à suivre pour les autres pays de la région, sa réponse ne souffre d’aucune hésitation: «Oui! Le marché marocain a pris de l’avance par rapport aux marchés du Maghreb et de l’Afrique…».
Source : econostrum.info