Certains de nos amis et confrères journalistes semblent s’enivrer de l’excès de liberté de presse qui leur est tombée dessus sans qu’ils s’y attendent ni qu’ils aient été préparés à cette situation inédite et inhabituelle…
Il n’y a pas très longtemps, il fallait tourner sa langue plusieurs fois avant de dire quelque chose et prendre toutes les précautions du monde pour rédiger même le bulletin météo! Aujourd’hui c’est le délire sur toutes les chaînes qui semblent se déchainer! Et curieusement ce sont les radios qui ont gardé une certaine pudeur et un ton relativement mesuré.
Sur les chaînes de télévision, on assiste à des spectacles parfois ahurissants qui font que l’audimat semble être atteint de vertige et joue les montagnes russes comme s’il était imbibé de vodka!
Il semble que la WATANYA garde encore un brin de sagesse et ses émissions restent d’un niveau de sagesse incomparable avec certaines chaînes qui semblent en pleine «biture» et qui, dans certains moments de conscience, semblent demander «CHOUFLI HAL»!
D’autres chaînes -que je ne cite pas par principe- ne font pas honneur à NOE et semblent pratiquer le plus vieux métier du monde et en font même un jihad!
Pour les moins jeunes, ceci rappelle le comportement des télés européennes lesquelles, après notamment le vent de liberté qui a soufflé en 1968 sur la France –une sorte de printemps européen-, se sont mises à programmer tout et n’importe quoi, même BRIGITTE LAYE -dans le plus simple appareil en prime time… Le temps a eu raison de tous ces excès et le tout est rentré dans l’ordre.
C’est ce que je voudrais souhaiter à nos chaînes qui, ces temps-ci, vont finir par nous pousser à l’autocensure et au zapping systématique vers d’autres cieux plus cléments…
Parfois je me demande si certains de ces professionnels de la plume et de la parole ne se sont pas découverts une vocation d’adepte des analyses du vénéré et respectable TALBI qui, dans ces moments difficiles que traverse le pays, vient nous parler de vin et de péripatéticiennes. Et avec tout le respect que je dois à ce grand homme, je pense que ce n’est ni le moment ni le cadre pour en parler; nous avons d’autres chats à fouetter. Cependant, il faut toujours se poser la question: «à qui profite le crime?»