Maroc : Quand Jalloul Ayed conseillait la BMCE de se placer sur le marché africain

Par : Tallel

jalloul_ayed-14032015.jpgLa Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE), en particulier, et le Maroc, en général, récoltent aujourd’hui les fruits des conseils que leur avait prodiguais un banquier tunisien, en l’occurrence Jalloul Ayed.

En effet, fraîchement nommé administrateur de la BMCE, en 1998, dans un entretien accordé à econostrum.info, Jalloul Ayed explique comment il avait pu convaincre les instances de cette banque «… de se placer assez tôt sur le marché africain». C’est ainsi que «nous avons ouvert des filiales au Sénégal et au Cameroun dès 2002, et nous avons découvert que l’Afrique offrait un fort potentiel…».

Quelques années plus tard, et grâce à cette stratégie, et après avoir «… commencé avec une banque d’investissement puis racheté Bank of Africa, aujourd’hui présente dans vingt-deux pays!», affirme M. Ayed.

Résultat des courses, «la contribution des affaires de la BMCE en Afrique représente désormais 35% de ses résultats!». Et comme un succès appelle souvent un autre, la stratégie de la BMCE «… a été rapidement suivie par d’autres grandes banques comme Attijari et un réseau bancaire assez étoffé s’est créé entre Afrique de l’ouest, Afrique centrale et Afrique de l’Est».

Jalloul Ayed poursuit son explication en disant que «les grands groupes marocains ont pu utiliser cette plateforme créée par les banques marocaines pour aller explorer les opportunités d’affaires dans ces pays. L’impact a été très positif sur la balance des paiements du Maroc».

Enfin, à la question de savoir quelles les limites du système financier chérifien, M. Ayed n’en voit pratiquement aucune, mais indique cependant en filigrane que «les Marocains travaillent à l’amélioration de leur système. La Banque centrale appuie les changements et développements du marché. Ces encouragements ont eu un impact très positif».

En outre, d’autres innovations comme les swaps de devises à long terme, les options de change, les options sur le marché des actions, sont prévues, souligne-t-il, mais «ce n’est qu’un début, car il existe énormément de potentiel pour développer davantage ces marchés».

Le royaume chérifien étant décidé à faire de Casablanca une vraie plateforme financière, «la prochaine étape est l’ouverture du marché financier marocain sur le reste du monde…», conclut le banquier tunisien.