ésident du groupe cimentier français Lafarge, le 7 avril 2014 à Paris (Photo : Franck Fife) |
[16/03/2015 06:56:40] Paris (AFP) Le cimentier français Lafarge a annoncé lundi que le conseil d’administration de son concurrent suisse Holcim, avec qui il a engagé un projet de fusion, souhaitait modifier l’accord signé en juillet entre les deux groupes.
Le conseil d’administration de Lafarge s’est dit “prêt à explorer la possibilité d’une révision de la parité en ligne avec les conditions de marchés récentes, mais qu’il n’accepterait aucune autre modification des accords actuels”, selon un communiqué.
La semaine dernière, une source proche du dossier avait confirmé à l’AFP que les deux groupes étudiaient “une révision éventuelle” de l’accord de fusion, après des informations de presse selon lesquelles des discussions étaient en cours.
Selon la presse suisse, qui citait l’entourage de l’actionnaire principal d’Holcim Thomas Schmidheiny, avec 20,1% du capital, ce dernier souhaitait une modification en sa faveur des termes de l’accord de fusion.
Ces demandes sont liées à des performances jugées divergentes au quatrième trimestre entre les deux groupes. Elles interviennent également après la récente réévaluation du franc suisse par rapport à l’euro.
La presse suisse indiquait que deux pistes étaient évoquées par l’entourage de M. Schmidheiny: la révision des parités de fusion ou le versement d’un dividende exceptionnel.
Le groupe français et son homologue suisse ont annoncé en avril une fusion “entre égaux” devant donner naissance à un colosse du béton pesant 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires (avant cessions) et comptera 130.000 salariés, dans 90 pays.