L’Organisation de défense du consommateur (ODC) a appelé, lundi, à l’accélération de l’approbation de l’amendement des lois organisant le marché, notamment la loi n°64 relative à la concurrence et aux prix, sachant que l’organisation a présenté à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) les modifications à apporter.
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du consommateur, le 15 mars de chaque année, l’ODC recommande, dans un communiqué, de renforcer le rôle de l’Etat, en tant que régulateur du marché et de consolider sa présence, jusqu’à ce que «le marché retrouve son équilibre et sorte de la crise actuelle».
L’ODC exhorte l’Etat et les organisations professionnelles à procéder à une évaluation subjective et objective des secteurs organisé et informel afin de cerner les dysfonctionnements et d’apporter les solutions requises.
Elle appelle à traiter radicalement le phénomène de l’économie informelle à travers l’adoption d’une approche de développement et d’employabilité, en activant, en premier lieu, les plans directeurs des circuits de distribution.
L’Organisation de défense du consommateur appelle, aussi, à dynamiser la demande intérieure, à travers l’encouragement de la consommation, qui doit figurer parmi les priorités stratégiques du gouvernement. Elle a, dans ce cadre, proposé de renforcer le pouvoir d’achat et de maîtriser le coût de la vie en général, à travers la mise en oeuvre d’une feuille de route aux objectifs clairs afin de rétablir la transparence des mécanismes de marché dans le pays.
L’ODC met l’accent sur la situation difficile dans laquelle est plongé le consommateur tunisien, suite à la dégradation de son pouvoir d’achat et l’envolée des prix des produits et des services libres ou encadrés. L’amplification du phénomène des réseaux des spéculateurs, monopolisateurs et contrebandiers qui a touché tous les autres secteurs, tels que l’immobilier, le transport, la santé, l’éducation, les services, notamment bancaires et d’assurances, a également été mis en exergue par l’ODC.