Egypte : 60 milliards de dollars d’investissements

Par : Tallel

Qui a dit que l’Egypte ne pas bien vs la Tunisie va bien? Cela est vrai vu de loin, mais à l’analyse, on se rend compte qu’il s’agit d’une vue d’esprit.

La preuve? En organisant son sommet économique de Charm El Cheikh, les 13, 14 et 15 mars 2015 sous le slogan “L’Egypte, l’avenir“, le pays des Pharaons a réussi à drainer quelque 60 milliards de dollars d’investissements. A noter qu’une centaine de pays et quelque 1.500 investisseurs y ont participé.

Pour le chef d’Etat égyptien, Abdelfatah Al-Sissi, «la conférence du développement économique en Égypte a lancé les premiers jalons de la redynamisation et la consolidation de l’économie du pays», indiquant que son pays avait besoin de 200 à 300 mrds$ pour se reconstruire et offrir une vie digne à ses citoyens.

Selon nos confrères du portail econostrum.info, «… l’Égypte a bénéficié d’investissements directs grâce à des contrats signés, d’un total de 36,2 mrds$ (34,35 mrds€) et de crédits de l’ordre de 5,2 mrds$ (4,9 mrds€), en provenance d’organismes et de fonds internationaux, et des accords pour des projets financés à hauteur de 18,6 mrds$ (17,65 mrds€)».

Il faut dire que le gouvernement égyptien a érigé le développement de l’énergie au rang de priorité absolue. Cependant, le pays se trouvant en proie à d’innombrables délestages d’électricité au quotidien qui freinent considérablement les industries, alors «… le développement du Canal de Suez et le secteur de l’énergie et des énergies renouvelables se sont donc taillés la part du lion parmi les projets proposés aux investisseurs», écrit econostrum.info.

De ce fait, des géants mondiaux du secteur de l’énergie étaient présents au sommet de Charm El Cheikh. General Electric, par exemple, a annoncé un investissement de 200 millions de dollars dans un site de production, d’ingénierie, de services et de formation multimodes situé à Suez. Il couvrira de nombreux domaines d’activités (génération électrique, énergies renouvelables, pétrole et le gaz, aviation et transport ferroviaire). Ce projet contribuera à la création d’au moins 500 postes de travail sur trois à cinq ans…

Pour sa part, l’Agence française de développement (AFD), présente en Égypte seulement depuis 2007 avec de nombreux projets, variant entre le développement du transport (métro du Caire), le soutien aux micros entreprises, l’extension du réseau de gaz, fournira 40 M€, sous forme d’une ligne de crédit qui servira à la construction d’une centrale photovoltaïque, d’une capacité productive égale à 20 MW.

Le géant allemand Siemens n’est pas reste. En effet, le groupe a signé un accord d’environ 4 mrds€ pour la construction, dans la région de Beni Souif, d’une centrale thermique au gaz et de turbines à vapeur (4,4 GW) et des éoliennes (2 GW). En outre, Siemens aurait également «… accepté la demande, introduite par le président égyptien, de construire trois centrales électriques, capables de produire 13.200 MW. Des contrats formalisés pour d’autres projets 6 mrds€».

Quant à la société British Petroleum (BP), elle va investir 12 milliards de dollars dans un champ de gaz, à l’ouest du Delta du Nil. Ce contrat serait à même de fournir le quart de la production actuelle en gaz.

Ce n’est pas tout, puisque d’autres secteurs n’ont pas été oubliés, à l’instar du transport, tourisme, assainissement, pétrole, agriculture, la gouvernance…

Mais l’annonce la plus importante de la conférence de Charm El Cheikh aura été celle relative à l’édification, à 45 km à l’est du Caire, d’une nouvelle capitale administrative. Pour ce faire, l’État égyptien a signé un accord avec les Émirats arabes unis, représentés par la société Gulf Investment Corporation, pour un coût estimé à 45 mrds$.

Tout ceci pour dire que les autorités égyptiennes semblent avoir aperçu le mal qui gangrène la vie des Egyptiens au point de se jeter dans la guele des islamistes et autres terroristes. …