à Madrid (Photo : Dominique Faget) |
[18/03/2015 09:22:59] Arteixo (Espagne) (AFP) Le géant espagnol du textile Inditex, propriétaire de la marque Zara, a profité en 2014 de la reprise en Espagne et de son expansion mondiale, conjuguées à des taux de change favorables, selon ses résultats publiés mercredi.
Sur son exercice décalé 2014/15 (clos fin janvier), le numéro un mondial du secteur par les bénéfices a vu son bénéfice net grimper de 5% à 2,5 milliards d’euros.
C’est un peu mieux que ce qu’attendaient les analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset. Ils tablaient en moyenne sur un résultat net de 2,49 milliards.
Son excédent brut d’exploitation (Ebtida) a augmenté sur la même période de 4,5% à 4,1 milliards et ses ventes de 8,3% à 18,12 milliards d’euros.
A la Bourse de Madrid, ces annonces faisaient grimper le titre de +2,15% à 28,78 euros, dans un marché en légère baisse (-0,15%) peu avant 9H00 GMT.
“Inditex poursuit le développement global de son modèle intégré de magasins et de ventes en ligne” et parle d’une “forte performance opérationnelle” dans son communiqué.
Le groupe, fort de huit marques dont Massimo Dutti, Bershka ou encore Stradivarius, avait été freiné en 2013 par des effets de change défavorables, sans compter la morosité économique en Espagne où il réalise toujours 19% de ses ventes. Son bénéfice net n’avait progressé que de 1% et son chiffre d’affaires de 5%.
En 2014, il a profité du reflux de l’euro sur la deuxième partie de l’année face au dollar et ses ventes ont augmenté de 11% à taux de change constants.
De plus l’économie espagnole est repartie après cinq années de récession ou de stagnation, avec une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,4%, tirée en partie par la consommation des ménages. La croissance devrait être encore plus forte cette année et le gouvernement table sur un plus d’environ 2,5%.
Cette bonne tendance s’est poursuivie pour Inditex entre le 1er février, début de son nouvel exercice, et le 14 mars avec une hausse des ventes à taux de change constants de 13%, précise-t-il. Il pense profiter en Espagne des jours fériés de la Semaine sainte début avril, en général synonyme de hausse des ventes.
Pour son PDG Pablo Isla, le groupe a “un très bon potentiel de croissance rentable en Europe”.
“Nous pensons qu’Inditex est dans une excellente position pour tirer avantage des opportunités de croissance au niveau mondial”, a-t-il ajouté lors d’une conférence d’analystes, prévoyant 420 à 480 ouvertures de magasins.
ées à Paris, le 15 février 2015 (Photo : Alain Jocard) |
Le groupe prévoit de verser un dividende de 0,52 euro par action et de mettre en place pour ses salariés travaillant depuis plus de deux ans un programme exceptionnel de participation aux bénéfices, soit environ 70.000 personnes.
Inditex, dont l’Europe reste le premier marché avec près des deux-tiers de ses ventes mais qui se développe beaucoup en dehors, a ouvert 343 nouveaux magasins en 2014. Il en compte à présent 6.683 dans 88 pays et emploie près de 137.000 personnes.
Il a investi pour ces ouvertures ainsi que dans la rénovation de magasins existants et le déploiement d’une nouvelle image pour sa marque phare Zara, 1,4 milliard d’euros. Il prévoit d’en investir 1,35 milliard en 2015.
Il précise avoir embauché l’an dernier 8.741 nouveaux employés, dont 1.800 en Espagne, où sont situées toutes ses plateformes logistiques et par où transite toute sa marchandise.
Connu d’habitude pour sa discrétion en termes de communication, à l’image de son fondateur et premier actionnaire Amancio Ortega, Inditex a invité cette année la presse à visiter son siège en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, où il est né en 1963.
Il y regroupe, dans la ville d’Arteixo et ses environs, non seulement sa direction, mais aussi celle des marques Zara et de décoration Zara home, ses centres de design, des sites de production et des plateformes logistiques.