La situation sociale dans les entreprises s’est caractérisée, en 2014, par une progression du nombre des grèves de 13% et des journées de travail perdues de 61%, selon les données présentées, mercredi, par le directeur central des affaires sociales à l’UTICA, Sami Sellini.
Intervenant, lors d’un séminaire sur le thème «L’aggravation des conflits dans le monde de travail: dialogue, responsabilité et application de la loi», il a indiqué qu’en 2014 les grèves ont atteint 451 contre 399 en 2013. Ce sont les grèves illégales qui ont enregistré la plus forte hausse (30,5% contre 4,7%).
Le nombre des journées de travail perdues est passé à 361.464 en 2014 contre 224.658 journées en 2013.
Sami Sellini a, également, fait savoir que la Tunisie a enregistrée, du 1er janvier au 16 mars 2015, 94 grèves dont 74 débrayages observés dans la secteur privé. Le nombre des journées de travail perdues s’élèvent, ainsi, à 132.221.
En raison des grèves, 11 entreprises ont mis la clé sous la porte dont 6 sociétés publiques à caractère commercial, a affirmé l’avocat à la cour de cassation, Hédi Bougarras, refusant de révéler l’identité de ces entreprises.
Il a souligné que les principales revendications des grévistes portent sur l’amélioration des conditions de travail et du salaire.
Pour le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi, «jusque à présent, rien ne prouve que nous sommes sur la bonne voie» soulignant l’importance d’avoir des entreprises privées compétitives à même de garantir l’emploi et la croissance, en Tunisie».
Le séminaire, organisé par l’UTICA, a pour objectif d’attirer l’attention sur la nécessité de renforcer la paix sociale et d’assainir le climat au sein de l’entreprise afin de préserver sa stabilité et celle de l’emploi.