La Tunisie a intérêt à tirer des enseignements des réformes instituées par des pays ayant connu une période de transition vers la démocratie, telle que l’Indonésie, a avancé Sri Mulyani Indrawati, directrice générale et directrice des opérations à la BM.
Lors de sa participation, mercredi, à une table ronde, organisée à l’Institut des hautes études commerciales (IHEC) à Carthage, Mme Indrawati a partagé avec les universitaires et étudiants, l’expérience de son pays natal, l’Indonésie, en matière de transition démocratique.
D’après elle, ce pays est parvenu à réussir sa transition grâce à plusieurs actions menées et liées essentiellement, à la ratification des lois, à la formation des juges pour une bonne application de la législation et à un équilibre entre les trois pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif).
La réforme bancaire, la promotion de la décentralisation et la mise en place d’une commission de lutte contre la corruption ont contribué également à la réussite de cette transition, selon la responsable.
De son côté, Hafedh Ghanem, vice-président de la BM pour la région MENA, a mis l’accent sur l’importance de jeter les bases d’une justice sociale et inclusive. Pour ce faire, il convient d’axer les efforts sur une meilleure répartition des ressources entre les classes sociales, de réduire le taux de chômage des diplômés du supérieur, d’améliorer le taux de participation des femmes dans l’économie et de résorber les disparités régionales, a-t-il recommandé.
Pour sa part, Slim Khalbous, doyen de l’IHEC, a appelé à redéfinir le rôle de l’université dans la transition économique, et ce, en oeuvrant à un rapprochement entre le monde académique et celui des affaires.
La table ronde a été organisée sur le thème: «De la transition politique à la croissance économique : partage d’expériences internationales en Tunisie».
Mme Sri Mulyani Indrawati, visite la Tunisie, du 17 au 19 mars 2015 à la tête d’une délégation de hauts cadres de la BM.