évy, à Paris, le 12 février 2015 (Photo : Eric Piermont) |
[19/03/2015 19:57:00] Paris (AFP) “Le prix du carbone est aujourd’hui trop bas” pour encourager les investissements dans les énergies à faible émission de CO2, a estimé jeudi le président-directeur général d’EDF, Jean-Bernard Lévy.
“Une première étape essentielle est de mettre en ?uvre le plus rapidement possible une réforme du système d’échange de quotas d?émission (ETS) aussi ambitieuse que possible. (…) Il s’agit, grâce à un bon signal économique, de déclencher des décisions qui aboutissent à réduire les émissions, tant à court terme qu’à long terme”, a déclaré le dirigeant lors d’un événement sur l’Union de l’énergie, organisé à Bruxelles par le gouvernement danois en marge du sommet des chefs d?État et de gouvernement de l’UE.
M. Lévy a par ailleurs plaidé pour un équilibre entre énergies renouvelables et nucléaire au sein de ces énergies “bas carbone”, selon la version écrite de son discours envoyée à l’AFP.
“Une priorité de l’Europe doit être de mettre en place un cadre qui permette d’investir dans des conditions équitables, sans discrimination, dans toutes les filières bas carbone: éolien, solaire, biomasse, hydraulique, nucléaire”, a déclaré le dirigeant, présent à cet événement à l’invitation du président de la République François Hollande, aux côtés d’autres chefs d’entreprise européens du secteur de l’énergie.
Inquiète de dépendre fortement de la Russie pour son approvisionnement et de l’énorme facture des achats d’énergie, la Commission européenne a présenté le 25 février une stratégie pour créer un marché intégré de l’énergie.
Ses objectifs: assurer la sécurité des approvisionnement en faisant jouer la solidarité entre États-membres, faire baisser les prix grâce à la concurrence, et réduire les émissions de gaz à effet de serre en développant les énergies renouvelables.