La possibilité d’un séjour professionnel de perfectionnement, en Suisse, pour les jeunes tunisiens issus de la formation professionnelle ou de l’Université, est désormais possible à des conditions de visas et de séjours assouplies.
La Chambre de commerce et d’industrie tuniso-suisse a organisé un séminaire de communication, mercredi 12 courant, à propos du contrat “Jeune Professionnel“ qui s’inscrit dans le cadre de la coopération technique entre la Suisse et la Tunisie.
Un contrat à large spectre
Relevant le niveau de la coopération économique entre les deux pays, la Tunisie a intégré le réseau suisse “European-PEN“’*; et les jeunes travailleurs tunisiens, âgés de 18 à 35 ans, peuvent désormais postuler à des stages professionnels, dans des entreprises suisses. Les salariés doivent être titulaires d’un diplôme de Formation professionnelle ou d’un diplôme universitaire Bac + 3 minimum. Cette facilité peut s’étendre à un contingent de 150 candidats par an. Ce stage peut durer d’un à douze mois et la période peut être prolongée, en cas de besoin et à la demande de l’entreprise suisse d’accueil, de six mois supplémentaires portant la période totale à 18 mois.
Les autorités suisses s’engagent à accorder le visa et à autoriser le séjour de manière rapide et avec plus de facilité que d’ordinaire. L’ennui est qu’il n’existe pas à l’heure actuelle une “bourse“ pour les offres des entreprises suisses. Ainsi donc il revient au candidat tunisien ou à son entreprise de faire les contacts nécessaires pour dénicher un poste auprès des entreprises suisses.
Cependant, deux structures dédiées, à savoir Swisscontact, logée à l’ambassade suisse en Tunisie, et Helvartis -l’agence de tutelle suisse- peuvent apporter une certaine contribution pour guider l’effort de prospection. Outre le contrat “jeune professionnel“, la coopération suisse a aidé à la promotion de structures d’encadrement à l’effet de relever l’employabilité des jeunes à la recherche d’un emploi ou en stage profanatoire d’embauche.
Le concept “On the job Training“
Les structures en question se présentent sous forme d’entreprises à but non lucratif dénommées “Entreprises d’entrainement“. Ces entreprises reproduisent un cadre professionnel d’entreprises où les apprenants viennent se familiariser aux rapports du travail en milieu professionnel. Deux entreprises ont été initiées en Tunisie. Il s’agit de Pro Evolution Skills, dirigée par Walid Trabelsi lequel a participé à l’événement et de ELAN non représentée ce jour là.
Deux premières promotions totalisant 35 candidats ont été formées sur le tard, d’où le concept “On the job training“. La formation est certifiée par Helvartis autant pour les programmes que pour la diplomation en bout de course.
Les programmes prévus par la convention concernent quatre domaines, à savoir le marketing et la Com’ puis l’informatique et le développement Web, ensuite le design graphique, enfin l’administration d’entreprise. Toutefois les “ee“ peuvent préparer des modules à la carte selon les besoins des entreprises intéressées. Le taux d’embauche des candidats avoisine 80%, selon les responsables du programme.
Kais Mabrouk, promoteur de la chaine First tv, présent à l’événement, a embauché l’un des lauréats et il considère que ce dernier donne satisfaction.
Valider d’abord les Soft skills
Samir Khouadja, directeur de la Chambre tuniso-suisse qui a animé le débat a rappelé que l’entreprise d’entraînement est une structure qui familiarise les candidats principalement aux soft skills. La formation dispensée en “ee“ consiste à acclimater le candidat aux compétences sociales et professionnelles.
Pour faire court, on va dire que cette formation vise à formater le stagiaire aux exigences en milieu de travail. Cela va de l’attitude, c’est-à-dire le formalisme au travail -soit le port vestimentaire, l’assiduité, la ponctualité, l’attitude en réunion- et cela va aux compétences proprement professionnelles telles que la rédaction d’un rapport ou l’élaboration d’un dossier. En un mot, tout ce qui habilite le stagiaire à plonger dans la vie de l’entreprise pour être opérationnel.
Le programme, s’il est bien piloté, constituerait une passerelle de partenariat qui peut avoir des prolongements concrets. .