En créant l’Union tunisienne des métiers du tourisme (UTMT), la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV) et la Fédération tunisienne des restaurants touristiques envoient un message clair aux autorités: le temps du chacun pour soi dans le secteur touristique et l’ère où celui-ci se laissait imposer des choses sont révolus.
En gestation depuis près d’une année, l’Union tunisienne des métiers du tourisme (UTMT) voit enfin le jour. Promue par Radhouane Ben Salah (président de la FTH), Mohamed Ali Toumi (président de la FTAV) et Sadok Kouka (président de la Fédération Tunisienne des Restaurants Touristiques -FTRT), cette nouvelle organisation professionnelle s’auto-classe dans la catégorie «syndicat professionnel».
Ce syndicat des opérateurs touristiques sera dirigé par Radhouane Ben Salah (président), Mohamed Ali Toumi (1er vice-président) et Sadok Kouka (2ème vice-président).
Même si ses promoteurs n’y font guère allusion dans l’énoncé de ses objectifs, le jaillissement de l’UTMT dans le paysage du tourisme tunisien semble motivé essentiellement par la nécessité de mobiliser les professionnels de ce secteur en vue d’une bataille qui s’annonce –et qu’ils considèrent- décisive: celle de la Société de gestion d’actifs (SGA.) que les autorités veulent créer pour qu’elle règle le problème de l’endettement du secteur touristique, au besoin en dessaisissant certains chefs d’entreprise de leurs sociétés. Ce dont les opérateurs touristiques ne veulent pas entendre parler et contre quoi ils se préparent à se battre.
Donc, il n’est guère étonnant qu’en tête des objectifs que s’est assigné l’UTMT figure celui de «maintenir l’Union des professionnels et leurs représentations devant les autorités publiques et les partenaires sociaux et toutes les autorités compétentes».
Ensuite, les opérateurs touristiques entendent parler d’une seule et même voix et bien la faire entendre pour dire ce qu’ils pensent des lois et règlements concernant leurs métiers.
De même, ils entendent œuvrer l’instauration d’un «partenariat efficace entre l’Union et l’administration pour le développement du secteur touristique».
L’UTMT veut justement –quatrième objectif- participer à la discussion, à l’élaboration et à la mise en œuvre «des plans de développement économique directement liés au secteur touristique» et à l’amélioration de la qualité des services, en faisant des suggestions aux autorités.
Pour défendre et soutenir ses adhérents, la nouvelle organisation projette également de créer des structures mutuelles.
Les promoteurs de l’UTMT ne négligent pas la sensibilisation de ces mêmes adhérents à la nécessité de faire le nécessaire –notamment en matière de formation professionnelle- pour «élever le niveau des métiers du tourisme».
Enfin, le nouveau syndicat des opérateurs touristiques se donne aussi une mission en dehors des frontières de la Tunisie, puisqu’il compte se dédier à l’élargissement de la coopération avec des organisations professionnelles maghrébines, arabes ou d’ailleurs.
Au final, la création de l’UTMT est une façon de dire au monde extérieur, et notamment aux autorités, que le temps du chacun pour soi dans le secteur touristique et l’ère où celui-ci se laissait imposer des choses sont révolus..