Inflation nulle au Royaume-Uni en février, une première

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à un congrès de la Chambre de commerce britannique, le 10 février 2015 à Londres (Photo : Justin Tallis)

[24/03/2015 10:16:58] Londres (AFP) L’inflation a été nulle au Royaume-Uni en février, une première dans les annales pour ce pays confronté comme ceux de la zone euro à des pressions déflationnistes, a annoncé mardi l’Office national des statistiques (ONS).

En février, les prix à la consommation ont été stables (+0,0%) par rapport à ceux du mois de février 2014, a précisé l’ONS, marquant un nouveau ralentissement par rapport à la petite augmentation de janvier (+0,3% sur un an) qui avait déjà constitué un record de faiblesse.

Les économistes s’attendaient en moyenne à une progression de 0,1%.

“La principale explication de ce ralentissement (en février) tient aux mouvements des prix sur la nourriture, les meubles et un certain nombre de produits de loisirs”, comme les ordinateurs portables, les livres et les jouets.

L’ONS a souligné que les tarifs de la nourriture avaient chuté de 3,4% sur un an, sur fond de “guerre des prix” entre les enseignes de supermarchéS britanniques qui s’affrontent pour conserver des clients subissant de façon générale de faibles hausses de salaires.

Les tarifs des carburants ont plongé pour leur part de 16,6%, affectés par la chute de moitié des cours du pétrole depuis le mois de juin.

L’institut a ajouté qu’aucun mouvement important de hausse de prix pour d’autres types de biens n’avait permis de renverser cette tendance.

“Le Royaume-Uni est désormais à deux doigts de la déflation”, a prévenu Vicky Redwood, analyste chez Capital Economics. L’économiste a souligné que l’inflation “devrait rester autour de zéro voire passer légèrement en territoire négatif le reste de cette année, mais il y a peu de risque que cela engendre une déflation structurelle dommageable”.

L’essentiel du ralentissement des prix provient en effet de la baisse des tarifs de l’essence et de la nourriture, ce qui va doper le pouvoir d’achat des ménages qui en avaient bien besoin. Mais les consommateurs continuent d’anticiper des hausses de prix, ce qui ne devrait pas les conduire à reporter leurs achats – une attitude alors préjudiciable à la croissance.