La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) affirme avoir constaté des écarts au niveau de la couverture, par certains médias audiovisuels nationaux, publics et privés, de l’attaque terroriste, survenue le 18 mars 2015 au Musée du Bardo.
La HAICA estime, dans un avis écrit dont la TAP a eu copie, que certains médias, en cherchant le scoop, à travers la transmission en direct des évènements, ont risqué de compromettre la sécurité des personnes et le bon déroulement de l’opération sécuritaire.
Elle réprouve, également, la tendance de certains médias audiovisuels à diffuser des rumeurs et des informations erronées et à se restreindre à une seule source, en «contradiction avec les règles de la profession».
La HAICA dénoncé, aussi, la diffusion de témoignages à chaud de personnes encore sous l’effet de choc lors d’un incident qui, selon l’instance, requiert du professionnalisme et de la retenue pour éviter les discours haineux et violents.
Autres constats relevés par la HAICA, l’absence d’indications signalant un contenu non adapté aux enfants, ni aux téléspectateurs vulnérables et des déclarations contradictoires avancées par des sources officielles.
Par ailleurs, l’instance attire l’attention sur l’importance d’une politique de communication gouvernementale claire, assurant que la liberté d’expression et de presse constitue l’une des bases de la lutte contre le terrorisme. De ce fait, la HAICA appelle les parties concernées à faciliter l’accès des journalistes aux données et exhorte les différents ministères, dont la présidence du gouvernement, à se doter d’un système de communication permettant aux médias audiovisuels de s’acquitter de leur mission d’information.