Wall Street en baisse à l’ouverture après un indicateur ambigu

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La Bourse de New York (Photo : Jewel Samad)

[25/03/2015 14:25:43] New York (AFP) Wall Street s’orientait en légère baisse mercredi à l’ouverture, ne sachant comment interpréter la baisse des commandes de biens durables constatée aux Etats-Unis en février: le Dow Jones cédait 0,19% et le Nasdaq 0,42%.

Vers 14H10 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 33,69 points à 17.977,45 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 21,05 points à 4.973,51 points.

L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, progressait de juste 0,02%, soit 0,45 point, à 2.091,95 points.

Mardi, la Bourse de New York avait terminé une nouvelle séance hésitante sur une légère baisse: l’indice vedette Dow Jones Industrial Average avait cédé 0,58% à 18.011,14 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,32% à 4.994,73 points.

“Les marchés du monde manquent de conviction, les investisseurs observant la volatilité du marché des devises où le dollar faiblit face à l’euro”, ont commenté les analystes de Charles Schwab.

“Il y a eu une +bonne+ nouvelle ce matin avec les mauvais chiffres des commandes durables en février”, a pour sa part expliqué Patrick O’Hare sur Briefing.com.

Certes en soi la baisse inattendue des commandes de biens durables aux Etats-Unis en février (-1,4%) peut être un signal inquiétant sur la santé de l’économie américaine, mais désormais toutes les nouvelles mitigées de ce type sont plutôt perçues comme un élément potentiellement dissuasif pour la Réserve fédérale (Fed), qui réfléchit à rehausser les taux d’intérêt.

Les investisseurs s’inquiètent en effet que l’argent plus cher et une revalorisation du dollar face à l’euro, conséquences inévitables de la hausse des taux, pénalisent les entreprises américaines, et ils ont donc tendance à interpréter tous les indicateurs sur la santé de l’économie en fonction de cette crainte.

Ils ont peut-être été un peu rassurés par des déclarations du président de la Réserve fédérale de Chicago (nord) Charles Evans, membre votant du Comité de politique monétaire, connu pour être favorable à une politique monétaire accommodante. Ce dernier a déclaré mercredi ne voir “aucune raison convaincante de se dépêcher de resserrer les conditions financières” avant que l’inflation semble pouvoir se hisser au taux espéré de 2% à l’horizon de un ou deux ans, dans un discours à Londres publié sur le site de la Fed de Chicago.

Reste que “le marché d’actions ne montre pas beaucoup de vitalité à ce stade”, constatait Patrick O’Hare. Selon lui, “le problème n’est pas tant qu’il y ait un intérêt concerté à vendre, mais qu’il y a de la réticence à injecter de l’argent supplémentaire dans ce marché”, qui reste proche de ses records.

Plusieurs valeurs faisaient par ailleurs les grands titres de l’actualité économique, à commencer par le groupe d’alimentation Kraft en voie d’être fusionné avec les ketchups Heinz avec son rachat par le fonds 3G Capital et la holding Berkshire Hathaway de Warren Buffett. Kraft, dont les actionnaires vont notamment recevoir un dividende exceptionnel, bondissait de 31,40% à 80,58 dollars.

Le laboratoire pharmaceutique Merck, qui a annoncé mardi racheter des actions pour 10 milliards de dollars, montait de 1,42% à 59,46 dollars.

Le fabricant d’imprimantes Lexmark, qui va se renforcer dans les logiciels en achetant Kofax (+45,92% à 7,34 dollars), voyait l’opération saluée par les investisseurs et prenait 4,83% à 42,76 dollars.

Facebook, dont le patron fondateur Mark Zuckerberg devait prendre la parole à l’ouverture d’une conférence de deux jours avec des développeurs, cédait 0,71% à 84,71 dollars.

Le marché obligataire était en baisse, le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressant à 1,883% contre 1,866% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,470% contre 2,456% précédemment.

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