Grèce : retour à la normale et issue en vue, selon Juncker

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à Bruxelles par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 13 mars 2015 (Photo : Emmanuel Dunand )

[25/03/2015 15:52:31] Bruxelles (AFP) Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est félicité mercredi d’un “retour au processus normal” dans les négociations entre Athènes et l’UE sur le sauvetage financier de la Grèce, ouvrant selon lui la voie à une issue “favorable” aux deux parties.

“Je dois reconnaître que j’étais très pessimiste ces dernières semaines car il n’y avait aucun progrès, mais nous sommes maintenant revenus à un processus normal”, a affirmé M. Juncker en séance plénière du Parlement européen à Bruxelles.

“Je pense que nous allons arriver à une conclusion qui sera en faveur à la fois de ma Grèce bien aimée et de l’UE”, a-t-il ajouté.

Très actif ces dernières semaines pour faire baisser la tension entre le nouveau gouvernement grec de gauche radicale et ses partenaires européens, il a indiqué s’être entretenu mardi soir avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras.

“Il est prêt à présenter d’ici cette fin de semaine ou début de la semaine prochaine” les réformes supplémentaires que lui a demandées l’UE pour remettre sous perfusion le pays à court d’argent, a indiqué M. Juncker.

Il a rappelé qu’en vertu du processus convenu entre Athènes et la zone euro, ces projets seraient d’abord évalués par des représentants des institutions créancières du pays (UE, FMI et BCE) avant la convocation d’un Eurogroupe “qui réfléchira à la meilleure manière d’avancer”.

La Grèce et ses partenaires européens, en particulier l’Allemagne, se sont employés depuis le sommet européen des 19 et 20 mars à renouer le dialogue, après des semaines de bras de fer ayant fait resurgir la menace d’une sortie du pays de la zone euro.

Mais sur le fond, les créanciers du pays, au premier rang desquels l’Allemagne, attendent toujours des engagements sur des réformes concrètes pour débloquer la dernière tranche, de quelque 7,2 milliards d’euros, des 240 milliards d’euros de prêts consentis au pays depuis 2010.