çoit un vaccin le 10 mars 2015 à Conakry en Guinée lors des premiers essais de vaccin VSV-EBOV contre le virus Ebola (Photo : Cellou Binani) |
[26/03/2015 17:06:17] Washington (AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi avoir achevé son plan d’allègement de dette d’environ 100 millions de dollars en faveur des trois pays africains frappés par l’épidémie d’Ebola.
Début février, le FMI avait créé un mécanisme dédié aux “catastrophes de santé publique” lui permettant d’effacer environ un cinquième de la dette que lui doivent le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée.
Jeudi, l’institution a annoncé avoir complété ce plan en accordant un don de 29,8 millions de dollars à la Guinée qui s’ajoute aux sommes offertes à la Sierra Leone (29,1 millions) et au Liberia (36,5 millions) pour alléger le fardeau de leur dette.
Parallèlement, le FMI a également augmenté de 130 à 290 millions de dollars le montant total de prêts à taux zéro accordés à ces trois pays dans le cadre de programmes d’assistance classiques et soumis à des réformes économiques.
“Le Fonds a désormais entièrement rempli ses obligations” en termes d’allègement de dette vis-à-vis de ces trois pays, a indiqué le porte-parole de l’institution, William Murray, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, ces fonds devraient permettre d’aider les trois pays à augmenter leurs dépenses de santé publique pour contrer l’épidémie qui a fait plus de 10.000 morts et n’a pas encore été éradiquée.
ôpital de Donka à Conakry, le 8 mars 2015 (Photo : Cellou Binani) |
Des mesures de quarantaine ont dû être de nouveau prises en Sierra Leone tandis que le Liberia vient de détecter son premier cas d’infection en un mois.
“La crise d’Ebola n’est pas encore finie”, a assuré le porte-parole du FMI, assurant que le Fonds ferait tout, “dans la limite de son mandat” pour enrayer l’épidémie.
Le FMI avait été récemment critiqué par des ONG et des chercheurs pour avoir imposé des cures d’austérité dans les années 80-90 en Afrique de l’Ouest, affaiblissant les systèmes de santé publique au risque de faciliter la propagation d’épidémies comme Ebola.