énéfice net être divisé par 17 en 2014 (Photo : Eric Piermont) |
[26/03/2015 18:08:47] Paris (AFP) La société d’investissement Wendel a vu son bénéfice net être divisé par 17 en 2014, à 19,6 millions d’euros, pénalisé par d’importants éléments exceptionnels, selon un communiqué publié jeudi.
L’actif net réévalué (ANR) ressortait à 147,4 euros par action le 16 mars, en hausse de 2,4% sur un an. L’ANR, une addition de la valeur estimée des différentes participations du groupe retraitée du montant des dettes, est considéré comme l’indicateur le plus pertinent pour les sociétés d’investissement.
A la Bourse de Paris, cette publication a été mal accueillie: à la clôture, le titre Wendel perdait 2,23%, à 109,70 euros, dans un marché en repli de 0,29%.
“Ce qui nous paraît le plus important, en 2014, c’est l’accélération des activités d’investissement. Il était important d’engager la stratégie 2013/2017”, a déclaré le président du directoire, Frédéric Lemoine, lors d’une conférence téléphonique.
La société d’investissement met actuellement en oeuvre un programme d’investissement de 2 milliards d’euros sur quatre ans, répartis en trois tiers entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord.
Elle a déjà réalisé cet objectif aux trois-quarts, après avoir notamment investi dans le fabricant américain de flacons en plastique CSP, le spécialiste autrichien du conditionnement flexible Constantia Flexibles et le gestionnaire africain d’infrastructures télécoms IHS Holding.
“L’Amérique du Nord est désormais notre zone prioritaire. La suite est désormais la finalisation de ce programme d’investissement et, pourquoi pas, son dépassement. Nous avons le temps”, a souligné M. Lemoine.
Le groupe a, en outre, indiqué qu’il allait proposer le versement d’un dividende de 2 euros par action au titre de son exercice 2014, en progression de 8,1%.
Au niveau de ses résultats, les éléments non récurrents ont eu un impact négatif à hauteur de 56 millions d’euros, contre une contribution positive de 186,5 millions en 2013.
Si la société a empoché une plus-value de 329,6 millions d’euros en cédant trois divisions de sa filiale Materis, la moins-value réalisée sur la cession de titres Saint-Gobain (-106,7 millions) et des dépréciations d’actifs (-127,3 millions d’euros) ont pesé.
– Résultat net des activités en baisse de 9% –
Le résultat net des activités, qui reflète mieux les activités récurrentes, est pour sa part ressorti en baisse de 9%, à 372,5 millions d’euros, tandis que le chiffre d’affaires consolidé grimpait de 8,5%, à 5,9 milliards d’euros.
La contribution de toutes les sociétés du groupe au résultat net des activités a reculé de 8,4%, à 599 millions d’euros, un repli lié pour partie à des changements de périmètre après la cession de titres Saint-Gobain et la sortie du capital du fabricant de matériel électrique Legrand.
Interrogé sur la bras de fer concernant le groupe suisse de spécialités chimiques Sika, dont Saint-Gobain veut prendre le contrôle, Frédéric Lemoine a affirmé son soutien au groupe de matériaux de construction.
“En tant qu’actionnaire de long terme, je suis pour ma part absolument scandalisé par l’attitude du management de Sika et de certains administrateurs de cette société qui, par tout moyen juridique – et on voit bien qu’il y a une forme d’excès – cherchent à priver leur actionnaire de contrôle de ses droits. C’est vraiment une atteinte au droit de propriété”, a-t-il ajouté.
Début décembre, Saint-Gobain avait proposé 2,75 milliards de francs suisses (2,3 milliards d’euros au cours de l’époque) à cinq héritiers du fondateur de Sika pour acquérir les 16,1% du capital qu’ils détiennent mais qui représentent 52,4% des droits de vote, ce que remettent en cause les dirigeants et certains actionnaires du groupe suisse. Cette opération permettrait à Saint-Gobain de prendre le contrôle du groupe sans lancer d’offre publique d’achat.