ù se trouve le siège de la Bourse de New York (Photo : Jewel Samad) |
[27/03/2015 13:55:53] New York (AFP) Wall Street montait légèrement vendredi après l’ouverture, face à de nombreuses interrogations sur la géopolitique et l’économie américaine, avant une intervention de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen: le Dow Jones gagnait 0,02% et le Nasdaq 0,35%.
Vers 13H40 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 2,68 points à 17.680,91 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,83 points à 4.880,07 points.
L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, s’adjugeait 0,09%, soit 1,76 point, à 2.057,91 points.
Jeudi, la Bourse s’était tassée, à l’issue d’une séance au cours de laquelle les investisseurs n’avaient pas pu rebondir après la forte baisse de la veille, faute de grande actualité économique: le Dow Jones avait cédé 0,23% et le Nasdaq 0,27%.
Désormais, la Bourse avance un peu “en vue d’un discours en fin de journée de Janet Yellen (…) dans un contexte d’incertitudes quant à l’éventualité d’une hausse des taux” de la banque centrale, comme l’ont mis en avant les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Les investisseurs craignent que la Fed, qui maintient des taux proches de zéro, retire en juin ou septembre cet important soutien à l’économie, et ils semblent de nouveau nerveux à ce sujet après avoir été rassurés la semaine dernière par un communiqué monétaire nuancé de l’institution.
Dans ce contexte, le marché est particulièrement attentif aux propos de responsables de la Fed, et semblait négliger vendredi une nouvelle estimation de la croissance américaine au dernier trimestre 2014, que le département du Commerce évalue désormais à 2,2% du produit intérieur brut (PIB), soit une révision en petite baisse.
“Comme nous sommes à quatre jours de la fin du premier trimestre”, cette estimation n’est plus vraiment d’actualité et “ne devrait pas avoir d’effet sur les échanges d’aujourd’hui”, a noté Patrick O’Hare, de Briefing.com.
Il soulignait que le marché a beaucoup zigzagué depuis le début d’année, pour finalement achever le trimestre un peu en-dessous du niveau où il était le 1er janvier.
“Un jour l’économie a l’air solide, le lendemain elle a l’air affaiblie, un jour la Grèce sort de la zone euro, le lendemain elle y reste, un jour peu de gens sauraient placer le Yémen sur une carte, le lendemain tout le monde devient un spécialiste des trajets maritimes à travers le détroit de Bab al-Mandeb”, a-t-il énuméré, en allusion à plusieurs risques géopolitiques.
“Un jour, le dollar soutient les résultats d’entreprises, le lendemain ce n’est plus le cas, un jour les prix du pétrole montent, le lendemain, ils baissent, un jour, la Fed remonte ses taux, le lendemain, elle s’en abstient”, a-t-il continué.
Le marché obligataire avançait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 1,969% contre 2,001% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,558% contre 2,585% précédemment.