La Bourse de Paris marque une pause après son envolée

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Le palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris, le 2 juin 2014 (Photo : Eric Piermont)

[28/03/2015 12:41:59] Paris (AFP) Freinée dans son élan, la Bourse de Paris entre dans une semaine de transition écourtée en raison d’un jour férié et marquant la fin d’un premier trimestre mené sur les chapeaux de roues.

Cette semaine a mis un “premier coup d’arrêt à la hausse à laquelle on assiste depuis plusieurs semaines”, remarque Olivier Pauchaut, responsable de la recherche au sein de la banque d’affaires Bryan, Garnier & Co.

“Le marché s?est attardé sur certains éléments” dont des indicateurs américains qui posent la question de la croissance outre-Atlantique et “la problématique géopolitique au Moyen-Orient” pour prendre quelques bénéfices après avoir “beaucoup monté”, poursuit-il.

Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a perdu 1,05% pour terminer à 5.034,06 points. Depuis le début de l’année, il a toutefois progressé de 17,82%.

La cote parisienne a profité de la politique ultra-accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) pour grimper, renouant avec ses niveaux de mai 2008.

La BCE a lancé un vaste programme de rachats d’actifs s’étendant aux dettes souveraines, dont les anticipations ont largement soutenu le marché depuis le début de l’année.

Mais actuellement, “le marché a du mal à trouver des catalyseurs pour aller chercher des points un peu plus hauts”, souligne Mathieu L’Hoir, un stratégiste d’Axa IM.

Selon lui, plusieurs facteurs alimentent l’incertitude du marché qui dispose d'”un peu moins de visibilité en l’absence de nouvelle très positive”.

La géopolitique a fait son retour sur le devant de la scène avec de nouvelles frappes lancées au Yémen par des avions de la coalition menée par l’Arabie saoudite contre les rebelles chiites soutenus par l’Iran.

– Les marchés fermés vendredi –

Dans ce dossier qui constitue “un prétexte pour prendre quelques bénéfices”, “le marché se focalise essentiellement sur la question pétrolière”, indique M. L’Hoir, les cours du brut ayant eu tendance à remonter sous l’influence des développements géopolitiques.

Le marché continue en outre de regarder de très près l’évolution des négociations entre la Grèce et ses créanciers.

Le ministre grec de l’Economie Georges Stathakis s’est dit optimiste sur un accord d’ici la semaine prochaine entre la Grèce et ses créanciers.

Par ailleurs “on change de trimestre et beaucoup d?éléments techniques entrent en ligne de compte”, explique M. Pauchaut.

Les marchés seront en outre fermés vendredi à Paris en raison d’un jour férié.

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs auront peu de choses à se mettre sous la dent. En zone euro, ils suivront notamment les chiffres du chômage en février et la première estimation de l’inflation en mars.

Des indicateurs d’activité sont également attendus des deux côtés de l’Atlantique.

Les chiffres américains restent suivis par les investisseurs qui s’interrogent actuellement sur la robustesse de la reprise aux Etats-Unis.

Ils sont en outre scrutés à l’aune de l’évolution de la politique monétaire de la banque centrale américaine, qui continue d’entretenir un certain flou autour de la remontée de ses taux directeurs.

Lors de sa dernière réunion mi-mars, la Fed a fait un pas supplémentaire vers un début de normalisation de sa politique monétaire en abandonnant son engagement à se montrer “patiente” avant de relever ses taux directeurs.

Mais la présidente de l’institution monétaire Janet Yellen s’est empressée d’ajouter que “la modification du message d’orientation ne doit pas être interprétée comme le fait que nous avons décidé le calendrier de la hausse (des taux)”.

Euronext