Le britannique Kingfisher renonce à acquérir Mr Bricolage

4f068d1597f5f0be8da49c7a33bd7b2b497bd6f0.jpg
Le logo de la chaine de magasins de Mr Bricolage, le 4 avril 2014 (Photo : Francois Nascimbeni)

[30/03/2015 08:21:23] Londres (AFP) Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher a annoncé lundi qu’il renonçait à l’acquisition de Mr Bricolage, à laquelle étaient réticents le conseil d’administration et le principal actionnaire de l’enseigne française, l’ANPF.

Dans un communiqué, Kingfisher a expliqué que l’accord préliminaire d’acquisition conclu le 23 juillet avec les principaux actionnaires de Mr Bricolage prévoyait qu’un feu vert de l’Autorité de la concurrence devait être obtenu avant le 31 mars 2015.

“Kingfisher a constaté le communiqué de l’ANPF (…) du 27 mars où il annonce sa décision de refuser le report de la date butoir du 31 mars”, a souligné le groupe britannique dans un communiqué publié à la Bourse de Londres.

“En conséquence, la transaction n’aura pas lieu”, a conclu Kingfisher.

L’ANPF, qui détient 41,9% du capital et 49,9% des droits de vote du groupe M. Bricolage, avait contesté, aux côtés du conseil d’administration de l’enseigne française, des propositions faites à l’Autorité de la concurrence par Kingfisher dans le cadre de l’examen de son projet de rachat.

Le conseil d’administration de Mr Bricolage avait précisé mercredi que ces propositions pourraient “nuire gravement aux intérêts de Mr Bricolage et donc de ses actionnaires”. Il avait souligné que les engagements de Kingfisher “s?ils avaient été mis en oeuvre, auraient conduit en France à la sortie définitive du groupe Mr Bricolage d?un nombre très élevé de magasins à enseigne Mr. Bricolage et Les Briconautes”.

Malgré ces désaccords, Kingfisher et Mr Bricolage avaient jusqu’à présent affirmé qu’ils ne renonçaient pas formellement à la transaction.

Kingfisher comptait notamment racheter les 41,9% du capital détenus par l’ANPF et les 25,3% de la famille Tabur, au prix de 15 euros par titre, avant de racheter la part des minoritaires au même prix. Cette transaction valorisait le groupe français à environ 275 millions d’euros en incluant la dette.