érieur du tribunal à Coutances (Manche) (Photo : Charly Triballeau) |
[31/03/2015 07:53:58] Coutances (France) (AFP) La justice a commencé mardi matin à Coutances (Manche) à examiner à huis clos l’avenir des abattoirs AIM en grande difficulté, alors que quelque 90 salariés, selon la police, attendaient devant le tribunal d’être enfin fixés sur leur sort.
Placée le 6 janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Coutances, la société, qui emploie 590 personnes en France, doit être prochainement liquidée.
Après cinq audiences, deux projets de reprise partielle déposés puis retirés, une piste “sérieuse” pour un rachat partiel qui ne s’est jamais concrétisée et une aide de l’Etat arrivée à la dernière minute, les AIM sont à bout de nerfs.
Leur entreprise ne fait l’objet que de deux offres.
L’une a été examinée par le tribunal de commerce de Coutances le 19 mars. Le breton Chapin-Monfort (holding Les Rosaires) propose de reprendre 70 des 179 salariés d’Antrain (Ille-et-Vilaine). Cette entreprise de viande, qui emploie environ 220 personnes, propose en outre à 41 autres salariés d’AIM des postes sur ses sites de Rennes.
La seconde offre est un projet de société par action simplifiée (SAS) détenue à 51% par les salariés et à 49% par une société d’économie mixte (SEM) regroupant la Région Basse-Normandie et le département de la Manche. Cette offre reprendrait environ 200 des 357 salariés de l’abattoir des porcs de Sainte-Cécile (Manche), siège et abattoir principal d’AIM.
Devant une double rangée de barrières métalliques et la présence de CRS interdisant l’accès au tribunal, Elise Brand, l’avocate du Comité central d’entreprise, s’est dite “très confiante” que l’offre soit retenue.
“Tous les salariés sont fatigués. On a terminé à 4h30 ce matin pour boucler le projet. C’est à la fois un moment de grand bonheur de présenter une offre portée par les salariés mais c’est aussi un grand drame de savoir que dans le jugement il y aura des licenciements”, a-t-elle remarqué.
L’ensemble des offres de reprise devrait se traduire par la suppression d’au moins 300 emplois sur 590.
Le projet de SAS repose sur un prêt de 2,5 millions d’euros de l?État via la Banque publique d’investissement. La SEM a en outre mis 2 millions d’euros sur la table.