ésident du Conseil européen, Donald Tusk, le 19 mars 2015 à Bruxelles (Photo : John Thys) |
[31/03/2015 11:23:46] Madrid (AFP) Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé mercredi à Madrid que la situation économique de la Grèce restait “sous contrôle”, tout en considérant qu’aucun accord avec ses créanciers n’interviendrait avant Pâques, restant cependant possible avant la fin avril.
“Le processus d’évaluation du plan (grec) est très complexe et je ne prévois pas d’avancée avant Pâques”, a déclaré Donald Tusk lors d’une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy
Athènes est parvenu le 20 février à un accord avec ses créanciers prévoyant la prolongation durant quatre mois du versement de prêts internationaux mais dépendant cependant d’un plan de réformes grec en discussions à Bruxelles.
“Je pense qu’aujourd’hui nous pouvons dire que la situation de la Grèce est sous contrôle”, a déclaré M. Tusk en marge d’une tournée le menant à Malte en Espagne et en Tunisie. “J’espère que nous pourrons parvenir à un accord d’ici à fin avril, cela me paraît possible”.
Mariano Rajoy a pour sa part souhaité que ces négociations s’achèvent avec succès, et que la Grèce reste dans la zone euro, comme il l’a fait à d’autres occasions.
La Grèce “doit comprendre que pour l’Union européenne il est très important que le message transmis soit que les règles du jeu doivent être respectées”, a cependant ajouté M. Rajoy, souvent accusé par le gouvernement grec d’être particulièrement dur à son égard.
Le plan grec a été débattu tout le week-end par le groupe dit “de Bruxelles” composé du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne, de l’Union européenne, du Mécanisme européen de stabilité et de la Grèce elle-même.
Le face-à-face entre Athènes et les créanciers ne peut pas s’éterniser: le gouvernement doit rembourser 820 millions d’euros en créances diverses (principal et intérêts) en avril, dont 460 M EUR au FMI et renouveler 2,4 milliards d’euros de bons du Trésor, tout en faisant tourner l’Etat.
A défaut d’un accord, la Grèce n’obtiendra pas immédiatement les 7,2 milliards d’euros constituant la dernière tranche de prêts européens attendus.