L’amendement de la loi sur la concurrence et les prix est devenue, aujourd’hui, une exigence pour protéger le consommateur et lutter contre le phénomène de spéculation. C’est Mohamed Zarrouk, président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), qui l’affirme, lors d’une conférence de presse, organisée à Tunis, pour présenter le projet de l’ODC visant à amender la loi n°64 pour l’année 1991 relative à la concurrence et aux prix, lequel a été soumis il y a deux semaines à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Parmi les propositions de ce projet figure “la création d’une cellule de renseignement économique au sein de la direction générale du ministère du Commerce pour lutter contre les activités des grands trafiquants et spéculateurs”.
L’ODC recommande, également, de renforcer le rôle du Conseil de la concurrence et d’obliger les agriculteurs et les pêcheurs à vendre la totalité de leurs produits dans les marchés de gros.
Il s’agit aussi d’exiger des commerçants l’affichage de la certification de l’Agence nationale de la métrologie, attestant de la validité de leur balance, faisant savoir que 70% des machines utilisées en Tunisie sont importées illégalement d’Asie.
L’ODC propose que chaque projet de création ou de fusion de sociétés n’atteigne pas les 40% de part de marché pour éviter les situations de monopole et assurer l’équilibre et la transparence du marché.