Une charte organisant les rapports de la Banque africaine de développement avec les organisations de la société civile (OSC) sera lancée lors des Assemblées annuelles de la Banque, en mai 2015.
La charte définit les raisons de l’importance de la société civile pour la Banque et met en exergue les mesures spécifiques que la Banque prendra pour renforcer ce partenariat. Elle s’appuie sur des relations antérieures entre la Banque et les OSC, particulièrement en vertu du Cadre d’engagement consolidé avec les organisations de la société civile de 2012. Elle redynamise et définit de nouveaux domaines d’engagement.
Parmi les procédures que la Banque utilisera dans son travail avec les groupes de la société civile figureront des consultations et le partage d’informations, une collaboration au niveau des projets, la facilitation d’échanges entre la Banque et les OSC et des rapports sur l’état d’avancement des projets.
Lors d’une réunion qui s’est déroulée le 31 mars 2015, un Comité des OSC et de la BAD a contribué à l’élaboration d’une charte, qui sera validée et adoptée avant le lancement. «La Banque africaine de développement salue la contribution des organisations de la société civile. Au fil des ans, elle a découvert qu’en travaillant avec la société civile, nous pouvons améliorer les résultats de nos investissements pour le développement», a déclaré Emmanuel Mbi, premier vice-président de la Banque.
Il a aussi précisé l’importance des OSC en matière de contrôle des institutions, affirmant que «nous pouvons bénéficier de l’expertise technique, du soutien institutionnel et de l’expérience locale des OSC. Elles remplissent une multitude de fonctions importantes dans le développement social, l’amélioration de la gouvernance et la revendication d’une redevabilité accrue au profit des citoyens de ce continent ».
Selon Simon Mizrahi, directeur du Département Assurance qualité et résultats de la BAD, le principal objectif de la charte consiste à accroître la redevabilité de la Banque envers les OSC et les citoyens du continent africain. «La Banque obtiendra de meilleurs résultats et accentuera son impact grâce au renforcement de son engagement avec les OSC et les citoyens», a-t-il indiqué.
L’engagement avec les citoyens fait partie de la Stratégie décennale de la Banque, qui a été adoptée en 2013. Elle reconnaît la nécessité de soutenir les initiatives des citoyens visant à mettre les gouvernements et les prestataires de services face à leurs responsabilités en matière d’amélioration de la prestation de services.
Neil Cole, secrétaire exécutif de l’Initiative africaine de collaboration pour la réforme budgétaire, a souligné l’importance de la participation des citoyens et des OSC dans l’examen des processus d’établissement des budgets. «L’augmentation de la transparence permet de renforcer la légitimité du gouvernement et la confiance qui lui est accordée. Plus la transparence s’améliore, plus la conformité en matière de paiement des impôts augmente, ce qui contribue ainsi au développement», a-t-il affirmé.
La BAD a déjà développé une base de données cartographiques des OSC, qui permet d’identifier les OSC compétentes avec lesquelles la Banque peut s’associer à divers niveaux –institutionnel, régional et national, ainsi qu’au niveau des projets– particulièrement dans le cadre des questions liées aux politiques, entre autres éléments. Ces aspects ont des implications sur la conception et la mise en œuvre des projets.
Source : BAD