évrier 2015 à Boulogne-Billancourt lors ela présentation des résultats 2014 de Renault (Photo : JACQUES DEMARTHON) |
[03/04/2015 06:49:27] Tokyo (AFP) La consolidation du secteur de l’automobile n’est pas terminée et il est possible que l’alliance Renault-Nissan élargie s’élève un jour dans le Top 3 mondial, a déclaré le patron du duo franco-japonais, Carlos Ghosn, au quotidien Nikkei.
Dans un secteur qui exige des investissements importants, “il reste des petits constructeurs à échelle limitée et les fusions-acquisitions vont se poursuivre”, a expliqué le PDG.
Selon lui, “la consolidation n’est pas terminée et, dans cet environnement, Renault-Nissan, qui possède plusieurs marques, tient une bonne position”.
Et le même d’en déduire que “Renault-Nissan a le potentiel pour entrer dans le Top 3 mondial”.
“Nos rivaux sont (le japonais) Toyota et (l’allemand) Volkswagen”, dit-il, ne citant que les deux premiers acteurs mondiaux du secteur, avec plus de 10 millions de véhicules vendus par chacun l’an passé.
Le troisième est actuellement l’américain General Motors (GM), avec 9,9 millions d’unités, devant Renault-Nissan avec environ 8,5 millions.
“Pour combattre, il est nécessaire d’élever au maximum les avantages d’échelle”, a encore déclaré M. Ghosn selon les propos rapportés par le journal dans son édition de vendredi.
Même si Renault et Nissan ont décidé l’an passé de renforcer leur alliance dans quatre domaines, les achats, l’ingénierie, la fabrication et la logistique, “une fusion des deux n’est pas à ce stade à l’ordre du jour”, a de nouveau insisté Carlos Ghosn auprès du Nikkei.
Par ailleurs, le PDG de Nissan a également indiqué que le constructeur japonais lancerait une voiture “disposant de fonctions de conduite autonome” courant 2016 dans l’archipel qui sera le premier marché à accueillir ce type de produit. Ces propos ont été tenus lors d’une conférence à New York, selon l’agence de presse Kyodo.
Il s’agirait d’un véhicule capable de suivre seul son chemin sur une autoroute. Puis, Nissan prévoit de commercialiser aux environs de 2020 des modèles plus avancés encore, à même de se déplacer de façon autonome dans un environnement plus complexe de trafic urbain, a encore indiqué le PDG.
“Nous progresserons dans cette voie étape par étape, car nous avons besoin d’être sûrs que les régulateurs des différents pays sont rassurés, nous devrons les persuader par de nombreuses démonstrations qu’il est possible de lâcher le volant et de ne pas regarder la route”.
Dans le même temps, Nissan n’oubliera pas l’aspect écologique et va continuer de favoriser les voitures propres, notamment avec une nouvelle batterie pour équiper sa voiture 100% électrique Leaf.
Ceci dit, selon M. Ghosn, la clef se trouve dans l’extension des infrastructures de recharge: “tant qu’elles ne seront pas en place, nous ne verrons pas de très fort développement des véhicules électriques”.
Il dit à cet égard souhaiter que d’autres s’y mettent, alors que d’aucuns prêtent au géant de l’informatique Apple l’intention de développer lui aussi une automobile électrique. “Je perçois tout industriel entrant sur ce marché plus comme un allié que comme un concurrent”, assure M. Ghosn se montrant même “curieux” de voir comment un groupe high-tech pourrait venir bousculer ce secteur.