éage en France, le 2 février 2015 (Photo : Thierry Zoccolan) |
[06/04/2015 19:32:23] Paris (AFP) Les “discussions se poursuivent” entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes sur les tarifs des péages, a-t-on assuré lundi à Bercy, démentant des informations de presse faisant état d’un accord.
“Les discussions se poursuivent. Aucun accord n’est conclu à ce stade”, a fait savoir l’entourage du ministre de l’Economie Emmanuel Macron à l’AFP.
Les discussions en cours ont été confirmées par le cabinet de Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie également en charge du transports.
Lundi RTL, repris par d’autres médias, avait annoncé qu’un accord avait été conclu prévoyant une hausse de 0,57% du tarif des péages au 1er juin mais aussi l’engagement des sociétés d’autoroutes à lancer un plan d’investissement de trois milliards d’euros.
L’augmentation de 0,57% était celle prévue au 1er février mais qui a été ensuite gelé par le gouvernement.
Les discussions s’appuient sur les conclusions d’un rapport parlementaire qui assure que les sociétés d’autoroute (SCA) ne réalisent pas de “surprofits” et a préconisé des réformes modestes.
Il cite notamment un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d’euros, qui pourrait être compensé par une augmentation de la durée des concessions.
Depuis ce rapport, Etat et ces sociétés discutent de l’ensemble des conditions des concessions autoroutières.
Il s’agit pour le gouvernement à la fois de remettre de la transparence dans les tarifs, d’améliorer le financement des infrastructures de transports et de favoriser les investissements.
La polémique autour des sociétés d’autoroute d’un rapport de l’Autorité de la concurrence, organisme indépendant qui avait pointé à la mi-septembre dans un rapport une “rentabilité exceptionnelle” des SCA, sur fond de hausse des péages supérieure à l’inflation depuis leur privatisation il y a près de 10 ans, et assimilé leur situation à une “rente”.
Les SCA, après s’être vues imposer par le gouvernement un gel de l’augmentation des péages de 0,57% prévue au 1er février, ont montré leur détermination à défendre l’application de leurs contrats, en portant l’affaire devant le Conseil d’Etat.