Le nom de Louis Pasteur, pionnier de la microbiologie et inventeur du vaccin contre la rage, ne cessera jamais d’inspirer les institutions médicales, les centres de recherches, les établissements publics de santé ou encore ceux privés qui se l’approprient.
Pasteur est en perpétuelle résurrection et donne de nouveau son nom à l’une des cliniques privées les plus importantes et les mieux nanties de toute la Tunisie. La Clinique Pasteur qui vient d’ouvrir ses portes au Centre urbain Nord devenu un hub pour les centres médicaux et de la médecine privée à l’échelle nationale et régionale.
Vendredi 28 mars a été un grand jour pour les fondateurs de cette clinique, soit Taoufik Haj Hassine, la société de promotion immobilière Montfleury du groupe Bayahi ainsi que des médecins opérant dans des spécialités différentes.
Le projet, qui a nécessité 55 MDT d’investissements, sera, selon ses dirigeants, une référence pour ce qui est de la qualité des soins dispensés et celle des équipements dont il est doté. L’ambition est la conquête de nouveaux pans de clientèles venant d’Afrique, du Maghreb et d’Europe et qui pourraient bénéficier d’une médecine de haut niveau à des prix raisonnables.
Cela fait plus d’une décennie que l’Etat tunisien, malgré ses défaillances capacités en matière de santé publique, a commencé à encourager la naissance d’un secteur de santé privé qui se positionnerait sur le créneau de l’exportation des services de la santé.
Pour le directeur général de la Clinique Pasteur, l’offre tunisienne doit désormais être plus large et ne plus se limiter à l’esthétique ou au dentaire mais plutôt dans d’autres disciplines.
Rappelons que rien qu’en 2007, la Tunisie a reçu plus de 102.000 visiteurs étrangers pour des soins médicaux en chirurgie esthétique, orthopédie, ophtalmologie, soins dentaires et chirurgie cardio-vasculaire, se classant ainsi comme 2ème destination africaine. Depuis, ce nombre a décuplé malgré le passage à vide du pays depuis 2011.
Des services pour des VIP
A la clinique Pasteur, entourée de 30 cabinets médicaux privés, on a prévu des suites et logements pour les clients VIP (52 chambres individuelles, 7 conforts, 2 suites et 3 VIP). Equipée des dernières trouvailles technologiques, elle dispose de 10 salles d’opérations dont une sceptique, 13 lits de réanimation cardiologique, 14 de réanimation adultes et enfants ainsi qu’une stérilisation centrale informatisée permettant la traçabilité de tous les instruments. Ce qui est de nature à rassurer les patients au vu de tous les microbes et bactéries que l’on peut contracter en milieu hospitalier et lesquels peuvent être encore plus dangereux et plus menaçant que la pathologie qui a causé leur admission pour des soins. Pour ceux qui ne supportent pas le bruit désagréable de l’IRM, la clinique a pris le soin de se munir d’un IRM silencieux et d’un scanner double énergie.
La Clinique Pasteur est multidisciplinaire mais veut se placer en tant que centre d’excellence pour les maladies et la chirurgie cardiovasculaire à l’échelle maghrébine. Pour ce, et plus que les soins et services dispensés et rémunérés par les patients, il faudrait peut-être initier des actions allant dans le sens de l’implantation d’un centre de recherche sur ces maladies qui sévissent dans notre pays et auquel d’autres cliniques pourraient participer.
La Tunisie d’aujourd’hui ne peut se résoudre à être un «Grand super marché des services de santé». Etre un hub implique prévoir des centres de recherches dans toutes sortes de pathologies et surtout une politique de marketing à l’international comprenant des campagnes de sensibilisation et d’information à propos des opportunités offertes par le site Tunisie pour tout ce qui touche aux services de la santé.
Ceci implique également que les professionnels et l’Etat s’engagent ensemble dans des opérations médiatiques de haut niveau et dans l’organisation de salons internationaux focalisés sur le secteur de la santé en Tunisie.
Saïd El Aydi, ministre de la Santé, qui avait assisté, accompagné de son homologue des Affaires sociales, à l’inauguration de la Clinique Pasteur, verrait certainement d’un bon œil un PPP visant la valorisation des services de santé en Tunisie..