La QNB a dernièrement inauguré sa première agence First, traduisez VIP. C’est en même temps la première agence First de tout le système bancaire.
C’est, accompagné de Ali Ahmed Zaied El Kuwari, président exécutif du Groupe, et de Samir Brahimi, DG de QNB Tunisie, que le gouverneur de la BCT, Chadli Ayari, a inauguré cette agence phare du réseau de la banque.
Anciennement TQB, la banque a été rachetée par le groupe QNB qui figure dans le “top ten“ des banques dans le monde. L’enseigne a adopté un ambitieux plan de développement. De huit agences il y a environ trois ans, son réseau s’étend actuellement à 32. Dans son expansion, la QNB a prévu trois sites first. Le premier, celui de l’avenue Mohamed V à Tunis. Un second est basé au port El Kantaoui, et enfin, le troisième, est en cours d’achèvement à Sfax.
QNB table sur une politique d’écrémage, en focalisant sur la clientèle de prestige. Elle commence par lui offrir des sites d’excellence architecturale. L’intérieur de l’agence de Mohamed V est fastueux. Une sympathique sculpture accueille les clients sur le haut du perron.
Samir Brahimi, émoustillé pour l’occasion, garantit qu’en plus du faste d’accueil, l’agence dispose d’un système d’information de qualité. En effet, soutient-il, comment satisfaire une clientèle de prestige, sans une plateforme IT à la hauteur de leurs exigences!
A l’évidence, l’initiative de QNB va relancer la concurrence sur la place. Les banques locales avaient tenté d’adopter des offres pour la clientèle de marque mais n’ont jamais tenté la formule First jugée extrême. Elle est davantage proche des mœurs financières du Proche-Orient et de l’univers anglo-saxon que du système bancaire tunisien davantage focalisé sur le financement du développement que du Private Banking.
Cela dit, la riposte à l’agence First pourrait être l’agence SMART. Nous gageons que QNB fera flamber la concurrence sur la place de Tunis. Nous parions sur une riposte rapide de la part des enseignes locales lesquelles ne manquent pas de ressort en la matière. Et c’est tant mieux car cela, au bout du compte, ne fera que dynamiser le métier et c’est toute la place qui en profitera.
