êtes à être chargées sur des bateaux dans le port de Saint-Nazaire, le 4 février 2015 (Photo : Georges Gobet) |
[08/04/2015 08:37:27] Paris (AFP) Le déficit commercial de la France s’est réduit de 250 millions d’euros en février par rapport à janvier, s’établissant à 3,4 milliards d’euros, du fait d’une hausse des ventes aéronautiques et d’une baisse des achats énergétiques, selon les chiffres publiés mercredi par les Douanes.
Les exportations ont repris de la vigueur au cours du mois (+1,4% après une baisse de 2,5% en janvier), tirées par une “forte poussée” des livraisons de marchandises aéronautiques et des produits chimiques dans l’Union européenne, indique le communiqué.
La hausse des exportations contrebalance un petit redressement des importations (+0,6% contre -2,5% en janvier). La croissance des importations dans les secteurs de l’automobile, de la pharmacie et du matériel électrique notamment a été ralentie par la baisse des approvisionnements énergétiques et des achats de produits chimiques.
Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé atteint 50,9 milliards, contre 53,6 milliards pour l’année 2014, un chiffre révisé par rapport à la précédente publication des douanes début mars.
“L’excédent commercial s’améliore fortement pour l’industrie aéronautique et spatiale (livraisons définitives d’Airbus, d’avions en cours de finalisation et ventes de satellites)”, précise le communiqué.
“Un rétablissement du solde, brièvement déficitaire en janvier, s’observe également pour les produits chimiques, du fait du rebond des exportations vers l’UE et d’une contraction des achats aux partenaires de la zone”, poursuit le communiqué, qui ajoute que le “nouvel allègement de la facture énergétique favorise la poursuite de la réduction du déficit, en dépit de moindres ventes de pétrole raffiné”.
Dans le détail, le solde de l’industrie navale a été fortement plombé par l’achat de navires de support offshore et la baisse des livraisons, consécutive à celle d’un navire à l’Angola en janvier.
Le solde du commerce français s’améliore en particulier par rapport à l’Union européenne, vers laquelle le pays a davantage exporté, mais aussi vis-à-vis du Proche et du Moyen-Orient, les livraisons d’Airbus s’accompagnant d’un ralentissement des achats énergétiques.
L’excédent avec l’Afrique, en revanche, enregistre un repli, avec un ralentissement des exportations après la livraison d’équipements en janvier, tandis que la hausse des importations dégrade les soldes vis-à-vis des autres zones. La France a ainsi importé davantage de biens de consommation en provenance d’Asie, mais aussi de turboréacteurs, de produits chimiques et pharmaceutiques en provenance d’Amérique, et de produits énergétiques depuis l’Europe hors Union Européenne.
Les exportations ont représenté en février 37,3 milliards d’euros, et les importations 40,8 milliards, en données corrigées des variations saisonnières et des effets du nombre de jours ouvrables.