Peut-être pas pour tout de suite, mais les Russes comptent bien s’installer dans le Nord de l’Afrique et conquérir, à travers la Tunisie, d’autres sites africains. La première Chambre de commerce, d’industrie et de tourisme tuniso-russe vient de voir le jour. Elle est présidé par Khalil Louati, un jeune entrepreneur tunisien, qui a suivi ses études supérieures en Russie et qui est décidé à mettre les petits plats dans les grands pour développer les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Russie qui sont aujourd’hui pratiquement inexistants.
Mondialisation oblige, la Russie est bien obligée de partir à la conquête de nouveaux marchés, aussi petits soient-ils. La Tunisie pourrait également être sa porte d’entrée pour l’Afrique. Les activités qui pourraient être développées sont les secteurs automobiles, aéronautiques et l’agroalimentaire.
La Russie, aujourd’hui présidente des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), une puissance économique internationale, qui lance un Fonds à l’instar du FMI, mais moins vénal, selon eux, peut être un partenaire économique privilégié pour la Tunisie, même si les rapports diplomatiques entre les deux pays n’ont jamais dépassé le seuil de la simple courtoisie et des rapports de respect mutuel.
Pour commencer, les dirigeants de la Chambre pensent sérieusement à la fondation d’une banque russe et d’une centrale d’achat dans notre pays. Le but est de rassurer les opérateurs tunisiens qui veulent s’implanter en Russie, mais également permettre aux touristes en provenance de ce pays d’échanger les roubles contre la monnaie locale.
Khalil Louati est bien décidé à voir grand, il en a l’étoffe et l’ambition.
Attendons voir.