Après les professionnels d’autres secteurs économiques, d’autres emboitent le pas. C’est le cas des commerçants détaillants de tissus et prêt-à-porter de Tunis qui estiment avoir le droit de manifester et de protester afin de préserver leurs sources de revenus et de garantir la pérennité de leurs activités, et ce face à la prolifération des étalages anarchiques. C’est ce qu’on lit dans un communiqué de la Chambre syndicale régionale des commerçants détaillants de tissus et prêt-à-porter de Tunis, rendu public vendredi 10 avril.
«Les commerçants exerceront leur droit de manifester, s’il n’est pas mis fin à ce fléau… Le ministère du Commerce a intérêt à trouver des solutions radicales pour faire face à la contrebande et lutter contre l’étalage anarchique et le commerce parallèle, de manière générale», déplore le communiqué.
Ces phénomènes sont de nature à affecter négativement l’activité des commerçants organisés, qui se trouvent incapables d’honorer leurs engagements financiers vis-à vis-de l’administration fiscale et sociale et des banques. Ils ont exprimé leur déception face à l’incapacité des autorités concernées à lutter contre ces fléaux, bien que le nouveau gouvernement ait classé ce dossier en tête de ses priorités, à travers l’intensification du contrôle au niveau des points frontaliers et dans les marchés, en plus de l’application des dispositions institutionnelles et législatives en la matière.
Ils ont appelé les autorités sécuritaires à être plus rigoureuses et à appliquer la loi dans le cadre d’une stratégie cohérente de lutte contre le commerce parallèle, soulignant la nécessité d’assurer des patrouilles de contrôle tout au long de la journée.