La montre d’Apple fait ses débuts sans les files d’attente habituelles

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à Washington (Photo : NICHOLAS KAMM)

[10/04/2015 18:47:52] New York (AFP) Apple a ouvert vendredi les pré-commandes pour sa montre connectée Apple Watch et démarré dans une poignée de pays les “essayages” en boutique de l’appareil, qui attiraient toutefois moins les foules que d’autres sorties du groupe informatique américain.

A Paris, le spectacle dans l’Apple Store situé près de la place de l’Opéra était loin des quasi scènes d’émeute observées lors de lancements précédents d’iPhone ou d’iPad. En milieu de matinée, on y trouvait presque autant de journalistes que de curieux et de clients potentiels, et la soixantaine de démonstrateurs n’étaient pas tous affairés.

Spectacle similaire à New York, où pour les sorties des derniers iPhone des files s’étaient formées des jours à l’avance devant le magasin emblématique de la marque à la pomme sur la Cinquième avenue, mais où seul un public clairsemé, composé pour beaucoup de journalistes, attendait une demi-heure avant l’ouverture vendredi.

Des dizaines de clients ont en revanche patienté plusieurs heures dans le froid devant la boutique de l’enseigne à Tokyo, dans le quartier d’Omotesando, pour être les premiers à toucher le nouvel objet. Ils ont ensuite été conduits un par un à l’intérieur pour une “séance d’essayage”, selon l’expression choisie par Apple.

“J’ai vraiment hâte de l’acheter”, confiait à Tokyo Kazuki Miura, un journaliste high-tech indépendant de 43 ans, montre au poignet.

A Paris, Laurent, un développeur informatique de 27 ans, hésitait entre le bracelet sport noir ou blanc et se prenait en photo avec son smartphone “pour pouvoir décider plus tard”. Séduit par le capteur d’activités et la fonction d’écoute musicale de l’Apple Watch, il n’exclut pas d’acheter également dans quelques mois la montre connectée du Chinois Huawei, dévoilée à Barcelone début mars, car “elle a un aspect plus classique même si elle sera plus épaisse”.

“Je me suis vraiment demandé si je devais l’acheter”, indiquait pour sa part à New York Eric Angelosanto, 35 ans, venu regarder les options pour un deuxième bracelet car il a déjà pré-commandé l’appareil en ligne, attiré par ses fonctions de monitoring d’activité. “C’est excessivement cher, mais une gâterie.”

L’Apple Watch permet d’écouter de la musique, de recevoir des SMS, de passer des coups de téléphone, mais aussi de commander un taxi ou encore d’envoyer en temps réel son battement cardiaque à un autre utilisateur.

Même s’ils l’ont testée en magasin, les consommateurs devront attendre la sortie officielle le 24 avril pour en prendre possession. Vers 18H00 GMT vendredi, le site américain de précommandes annonçait même des livraisons seulement en juin pour les modèles de base à 349 dollars (Apple Watch Sport) tout comme pour ceux de luxe (Apple Watch Edition, qui monte à 12.000 dollars pour une version en or rose 18 carats).

Apple n’a toutefois pas précisé l’ampleur des stocks disponibles.

C’est la première fois que le groupe permet de tester un nouvel appareil en boutique avant sa date de commercialisation. Angela Ahrendts, qui supervise ses magasins, a aussi annoncé des prises de commande “seulement en ligne pendant la période initiale de lancement”.

L’Apple Watch pourrait donner un coup de pouce à l’essor des accessoires vestimentaires électroniques (“wearables”), prédisent les analystes. Plus de 45 millions de montres, bracelets, lunettes et autres produits connectés devraient s’écouler cette année dans le monde, soit plus du double de 2014, selon le cabinet de recherche IDC. L’Apple Watch pourrait à elle seule s’écouler à 15,4 millions d’exemplaires, selon un autre cabinet, Strategy Analytics.

“Le succès de la montre (d’Apple) est tout sauf garanti”, prévenait toutefois dans un blog vendredi l’analyste américain Roger Kay d’Endpoint Technologies. “Elle a l’air chère, redondante (avec le téléphone), et peut-être invasive.”