Devenu un événement incontournable qui réunit chaque année des entrepreneurs ou créateurs tunisiens et étrangers, tous âges et placé cette année sous le thème: Big Time: Effervescence, les participants ont réussi à enchanter l’assistance à travers des interventions riches et variées.
Parmi elles, l’on note Neila Ben Zina, PDG Business & Decision, sur la démocratie et la gouvernance digitales.
Dérives et menaces sur les réseaux sociaux et la Toile, envahissement “numérique” des terroristes et autres malfaiteurs de tous bords, la question de la liberté d’expression et d’utilisation du web et des médias sociaux… Autant de questions abordées par Ben Zina qui n’a pas cessé d’attirer l’attention sur le danger de la Toile, laquelle est une arme à double tranchant.
La question de l’anonymat dans le monde de l’Internet est l’un des autres paramètres abordés par Ben Zina. Pour cette dernière, cette question de l’anonymat n’est qu’un leurre d’autant plus que les Etats sont susceptibles d’accéder à l’information s’ils le souhaitent. Il en est de même pour les sociétés commerciales et multinationales qui dépensent des millions de dollars pour interpréter les données collectées par les cookies qui suivent les employés à la trace.
A partir de là, Neila Ben Zina s’est posé la question de l’étendue véritable de la liberté d’action dans le digital. Est-ce simplement une manière de donner l’impression que l’on peut faire ce que l’on veut pour mieux scanner nos comportements et nous analyser? Ces nouveaux médias ne sont-ils pas le meilleur outil pour Big brother?
En fin de compte, Ben Zina a souligné un réel paradoxe réel de nos jours. Alors même que les États semblent maîtriser et contrôler totalement la Toile, ils n’ont pas pour autant les moyens de lutter contre les dérives. C’est que le vide législatif empêche d’agir en amont et en aval et c’est au Gouvernement de l’Internet de trouver les bons mécanismes de régulation, ceux qui vont lui permettre d’arrêter à temps les dérives sans bien sûr censurer! Et là réside toute la difficulté de l’exercice.
Une solution est proposée néanmoins, certes pas tout à fait idéale mais en mesure d’apporter plus de confiance et de conscience: mettre en place une carte d’identité numérique qui viendrait obliger tout un chacun à assumer pleinement ce qu’il dit et ce qu’il écrit, de prendre ses responsabilités. Par contre, il faut qu’elle puisse prendre en compte le droit à l’oubli et la volonté d’anonymat dans certains cas.