à Blagnac, près de Toulouse (Photo : Eric Cabanis) |
[12/04/2015 20:36:43] Paris (AFP) Le successeur de l’A320 n?arrivera pas avant 2030 et d’ici là, l’innovation dans l’aéronautique se fera de façon incrémentale, a affirmé le patron d’Airbus Fabrice Brégier aux Echos.
“Jusqu’à présent, l’innovation passait par le lancement d’un nouvel avion”, a souligné M. Bregier dans un entretien au journal.
“Mais le successeur de l’A320 n’arrivera pas avant 2030 parce qu’il nous faudra encore du temps pour mettre au point les technologies de rupture nécessaires”, a-t-il poursuivi.
“D’ici là nous devrons donc poursuivre l’innovation de façon incrémentale, sur les plateformes existantes” comme pour l’A320neo et l’A330neo, les versions remotorisées de ces appareils.
“C?est ce que nous continuerons à faire à plus long terme avec l’A380 et l’A350”, a-t-il poursuivi.
A ce titre, il a estimé que se posera à terme “la question de l?amélioration des performances de l’A380 en jouant sur l’aérodynamisme et la motorisation”.
“Mais nous ne le ferons que lorsque les conditions d’un bon +business plan+ seront réunies. Ce n’est pas le cas actuellement et nous n’avons pas l’intention d’investir à fonds perdus”, a-t-il indiqué.
Selon lui, “l’A380 est un avion superbe qui marche bien” mais qui a “probablement été lancé dix ans trop tôt”.
Fabrice Bregier a également insisté sur le “très haut niveau de sécurité” du transport aérien et estimé qu'”il faut se garder des solutions simples du type de l?avion automatique. Même si la majorité des accidents d’avion comporte une part de facteurs humains, on sait aussi que pas mal d’accidents ont été évités grâce aux pilotes”, a-t-il souligné.
Enfin, la baisse de l?euro n’aura pas d’effet immédiat sur les comptes d?Airbus en raison des couvertures de taux de changes, a-t-il dit en répétant que “potentiellement, chaque mouvement de 10 centimes du taux de change euro/dollar a un impact d’un milliard d?euros” sur le résultat d?Airbus.