Ces fleurons de l’économie française qui passent sous contrôle étranger

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ège de Nokia à Espoo en Finlande, le 14 avril 2015 (Photo : Roni Rekomaa)

[14/04/2015 12:19:44] Paris (AFP) L’annonce mardi de discussions avancées en vue du rachat de l’équipementier en télécoms Alcatel-Lucent par son concurrent finlandais Nokia allonge la liste des groupes hexagonaux passant sous contrôle d’entreprises ou d’investisseurs étrangers.

Alcatel-Lucent dans la main de Nokia

Après avoir vendu beaucoup d’actifs dans les années 90 (Alsthom, devenu depuis Alstom, Nexans…), Alcatel se marie en 2006 à l’américain Lucent pour donner naissance au numéro 2 mondial des infrastructures de télécommunications.

Neuf ans plus tard, l’échec est patent: huit exercices déficitaires, des effectifs réduits de 79.000 à 53.000 salariés et des négociations avec Nokia en vue d’une “éventuelle fusion complète”, selon le communiqué commun des deux groupes.

Alstom raflé par GE

Après des mois de tractations, l’industriel français a cédé fin 2014 ses actifs dans l’énergie (turbines et centrales électriques) au conglomérat américain General Electric, pour se recentrer sur les transports.

Un camouflet pour les partisans du patriotisme économique, au premier rang desquels l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, qui défendait un rapprochement avec le tandem germano-nippon Siemens-Mitsubishi.

Lafarge-Holcim, égaux mais pas trop

Annoncée en avril 2014, la “fusion entre égaux” des deux géants européens du ciment a failli échouer à la dernière minute, pour une question d’ego: mi-mars, les Helvètes ont exigé que le futur leader mondial ne soit pas dirigé par le seul PDG français Bruno Lafont.

Dont acte: une coprésidence sera mise en place, au sein d’un conseil d’administration partagé à parité. Le siège social, lui, sera bien basé en Suisse.

Club Med conquis par la Chine

Au terme d’une homérique bataille boursière face à l’industriel italien Andrea Bonomi, le conglomérat chinois Fosun a pris le contrôle de l’emblème des villages-vacances français en début d’année.

Le nouveau propriétaire entend développer le groupe au pays du soleil levant, pour profiter de l’explosion du tourisme dans le pays le plus peuplé du monde.

Aéroports, vins : la Chine à l’affût

Malgré l’ntéret d’Aéroports de Paris et de Vinci, l’Etat a finalement choisi en décembre un consortium chinois pour la privatisation de 49,99% du capital de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Les investisseurs chinois ont par ailleurs racheté une centaine de propriétés viticoles dans le Bordelais depuis 2008, devenant ainsi la première nationalité étrangère représentée devant les Belges.

Gefco pas sauvé par la Russie

Passée dans le giron des chemins de fer russes (RZD) fin 2012, l’ancienne filiale logistique de PSA Peugeot Citroën souffre des difficultés du secteur automobile et a annoncé mardi étudier la suppression de 500 emplois en France, soit plus de 10% de ses effectifs dans l’Hexagone.