à Paris (Photo : MARTIN BUREAU) |
[14/04/2015 14:04:51] Paris (AFP) Le ministre des Finances Michel Sapin a lancé mardi la campagne 2015 de l’impôt sur le revenu, en insistant sur l’amplification qu’il veut donner aux déclarations en ligne et en n’excluant pas de remettre sur le métier le prélèvement à la source.
Evoquant “un rendez-vous important de l’année fiscale”, qu’il a décrit comme “citoyen”, M. Sapin a expliqué que “quelque 37 millions de foyers fiscaux” pourront dès mercredi “déclarer en ligne leurs revenus de l’année écoulée”.
Une nouvelle fois, les délais sont plus importants pour ceux qui font leur déclaration en ligne (jusqu’au 9 juin selon les régions) alors que les déclarations papier ont jusqu’au 19 mai.
M. Sapin a rappelé que “pour la première fois depuis 2010, un contribuable dont la situation ne change pas ne paiera pas plus d’impôt sur le revenu”.
Le gouvernement a en effet prévu dans sa loi de finances pour 2015 un allègement d’impôt pour les plus bas salaires, passant notamment par la suppression de la première tranche d’impôt. Le seuil d’entrée dans l’impôt sur le revenu est désormais de 9.690 euros, contre 6.011 euros auparavant.
“L’impôt va baisser ou être annulé pour plus de neuf millions de foyers fiscaux”, a décrit M. Sapin, parlant d’environ 3 millions de Français sortant purement et simplement de l’impôt. Il a assuré que cette baisse se ferait sans augmentation pour les autres catégories de contribuables.
“Leur avis d’imposition porteront la mention expresse indiquant qu’ils ont bénéficié de cette baisse”, a-t-il ajouté.
Le ministre a de nouveau défendu les “avantages” de la déclaration en ligne par rapport au papier, rappelant que désormais un tiers (36%) des contribuables déclaraient sur internet et que “près de 5 millions de foyers” ont opté pour le tout dématérialisé.
“Nous travaillons aujourd’hui à des modalités qui permettraient d’amplifier ce mouvement au cours des années qui viennent, 2016 et 2017”, a-t-il assuré.
Interrogé, M. Sapin a également donné ses faveurs au principe du prélèvement à la source, qui avait été rapidement abandonné après 2012 car jugé trop complexe à mettre en oeuvre.
Parlant d’une “bonne idée”, le ministre a expliqué avoir la “volonté” d'”une simplification, et la simplification, ce serait la retenue à la source, un dispositif qui, en soi lorsqu’il marche, lorsqu’il est mis en place depuis de nombreuses années dans certains pays, est très satisfaisant”, a-t-il détaillé.