L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi, lors d’une séance plénière, au Bardo, le projet de loi relatif à l’adoption de l’échange de mémorandums entre le gouvernement de la République tunisienne et le gouvernement Japonais, concernant l’octroi à la STEG d’un financement estimé à 38,075 millions de yens, soit l’équivalent de 600 millions de dinars (MDT).
Ces financements qui seront octroyés par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) seront mobilisés pour la réalisation de la station de production de l’électricité à cycle combiné à Radès “G”, moyennant un coût global de 762 MDT.
Ce projet vise à développer les capacités nationales de production de l’électricité et à renforcer la capacité de production de la STEG dans l’objectif de satisfaire la demande croissante en énergie.
Le prêt de la JICA, remboursable sur une période de 40 ans, dont 10 année de grâce, est d’un taux d’intérêt de 0,6% et une commission de 0,2% à payer une seule fois, et ce, avec les garanties de l’Etat tunisien.
Les travaux de réalisation du projet se poursuivront pendant une période de 33 mois, afin que la station soit opérationnelle, en juin 2017 dans une première phase et en mai 2018, pour la deuxième.
Les parlementaires ont fait état, lors d’un débat sur le projet de loi, leur appréhension quant aux retombées environnementales de ce projet.
Noureddine Bhiri s’est interrogé à cet effet sur les conséquences environnementales du projet sur une zone (Rades) qui souffre déjà d’un problème de pollution.
Un autre député a fait remarquer que ce projet sera confronté à trois problèmes d’ordre environnemental, technique et sécuritaire, proposant d’aménager des sites adéquats dans les régions du nord ouest pour réaliser de tels projets.
De l’autre côté, le député Zied Lakhdhar a insisté sur la nécessité de penser un scénario déterminant les besoins réels du pays en énergie.
Dans sa réponse aux interventions des parlementaires, le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Zakaria Hamad, a précisé que ce projet s’inscrit dans le cadre d’un plan directeur pour la période 2008-2016, visant la production de 2180 mégawatts d’électricité.
Le projet, a-t-il dit, portera la capacité de production de la STEG de 4700 mégawatts à 5170 mégawatts, sachant que l’énergie utilisée pour le fonctionnement de cette station est le gaz naturel.
S’agissant du site de la station, le ministre a fait savoir qu’il a été choisi sur la base de critères techniques et sur la base de l’étude de faisabilité et l’étude d’impact environnemental approuvées par le ministère de l’Environnement et l’Agence nationale pour la protection de l’environnement(ANPE ).
Il a, dans ce sens, ajouté que la STEG oeuvre à installer des unités de production d’électricité en dehors des régions de Radès et Ghannouch (Gabès) et Sousse.
Toutefois, “il y a des obstacles qui entravent l’installation de ces unités, dont l’existence de zones touristiques ou militaires et aussi des obstacles évoqués par des études géotechniques”.