Sponsorise.me, une startup française en forme olympique

34284db2885f9c0e53c4bc7553dea4a3e2ab1917.jpg
ïc Yviquel, fondateur de la société Sponsorise.me, donne une conférence de presse à Marseille le 5 mars 2013 (Photo : Boris Horvat)

[15/04/2015 17:09:01] Paris (AFP) Avec ses nouveaux bureaux à Miami et l’entrée de Coca-Cola à son capital, la startup française Sponsorise.me a pris brutalement une autre dimension et rêve désormais de devenir la plateforme de financement participatif de la candidature de Paris aux JO 2024.

Il y a quatre ans, Sponsorise.me avait marqué les esprits en lâchant le perchiste Romain Mesnil nu dans les rues de Paris… Un happening destiné à attirer l’attention sur la difficulté pour certains athlètes, de trouver des partenaires.

A l’époque, Loïc Yviquel et Gilles Dumas, fondateurs de Sponsorise.me, voulaient connecter via leur site les sportifs en quête de sponsors et les marques en recherche d’ambassadeurs. “Ca n’a pas bien fonctionné”, raconte Loïc Yviquel. Partant du principe “qu’il est plus simple de trouver 100 fois 10 euros qu’une fois 1000 euros”, le site s’est mué en plateforme de financement participatif ou crowfunding.

Le succès a été immédiat. D’autant que de grandes marques sont entrées dans le jeu, abondant les projets à hauteur de 1 euro pour 1 apporté par le public, en général des fans, “likers” ou autres “followers” qui font un geste financier en échange d’une contrepartie: selon la somme donnée, un “smiley”, un “selfie” avec son idole ou une heure de son temps.

– Un projet à 60 millions –

“Il s’agit de monétiser ces communautés”, explique Loïc Yviquel frappé à l’époque par les soucis d’Alexis Vastine (boxeur décédé depuis dans un accident d’hélicoptère, ndlr). “Il m’expliquait qu’il avait du mal à financer un stage à Cuba et en même temps, il avait 100.000 amis sur Facebook. Ca sert à quoi?”

En un peu plus d’un an, l’activité de Sponsorise.me a explosé, notamment grâce à un taux de financement (la réussite des projets) de 70%, quand les concurrents plafonnent à 40 ou 50.

La plateforme a ainsi reçu 3500 demandes en 2014, dont 40% ont été sélectionnées et mis en ligne. Au total, les contributeurs ont envoyé 1,5 million d’euros aux sportifs, cycliste ou navigateur sur le départ pour un Tour du monde, tennisman en panne d’entraîneur, etc…

Sponsorise.me pour sa part, a engrangé un chiffre d’affaire d’un million et surtout tapé dans l’oeil de Coca-Cola et de son programme Marketing Ventures de soutien à des startups.

– Ouverture à Miami –

Au terme d’une augmentation de capital, Sponsorise.me va ainsi devenir la 6e startup soutenue par le géant d’Atlanta et ouvrir son premier bureau à l’étranger, à Miami, pour compléter son offre internationale déjà proposée en Angleterre, au Bénélux, en Espagne.

Unique en son genre sur le marché du financement participatif de projets sportifs, associé à des marques, Sponsorise.me est également sur les rangs pour devenir LA plateforme des JO-2024, alors qu’une majorité des Français se dit favorable à un financement alternatif de la candidature parisienne, estimée à 60 millions d’euros.

“On sait que le CNOSF s’est approprié l’idée du crowfunding pour sa candidature”, reprend Loïc Yviquel. “On est en négociations. Ils pourraient tenter tout seul l’aventure mais on a un vrai savoir faire, une maîtrise de la technologie des réseaux sociaux”.

Bien engagé, l’accord serait exceptionnel pour la jeune entreprise qui a déjà promu des projets d’envergure comme l’Avenue des Légendes, une levée de fonds de 500.000 euros par le Racing Club de Toulon pour financer son centre de formation.

Mais les JO, ce serait une toute autre histoire.