Economie : La Tunisie aura son nouveau code de l’investissement avant le 15 mai 2015

Par : Tallel

investissement-tunisie-15042015.jpg
La nouvelle version du code de l’investissement, axée sur la simplification des procédures, sera prête à la fin des 100 premiers jours du gouvernement Essid (mi-mai). C’est le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, qui l’a promis.

Les incitations prévues dans ce code cibleront particulièrement les régions les moins nanties, à l’instar de Kasserine, lesquelles seront classées prioritaires, a ajouté le ministre lors d’un débat sur le thème “quelle stratégie de relance de l’investissement et d’amélioration de l’environnement des affaires en Tunisie”, organisé par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie.

Il a rappelé que cette version amendée est établie à partir du texte initial débattu mais non adopté par l’Assemblée nationale constituante.

Réagissant aux critiques formulées par les hommes d’affaires tunisiens et français concernant les lourdeurs administratives, qui se sont amplifiées après le 14 janvier 2011, le ministre a fait savoir que les recrutements effectués après la révolution, notamment dans le cadre de l’amnistie générale et ayant concerné particulièrement les agents aux dépens des cadres, ont grévé davantage l’administration tunisienne dont le système de rémunération actuel ne permet pas d’attirer les grandes compétences comme c’était le cas dans les années 70. Pourtant le pays ne peut mener à bien les réformes nécessaires sans une administration forte et compétente.

L’investissement a souffert de cette situation, a-t-il dit, notant qu’une bonne partie des projets d’investissement dans les régions décidés après le 14 janvier 2011 n’ont pas encore démarré en raison de l’absence de moyens humains adéquats (ingénieurs, hauts cadres) chargés du suivi.

 “Le ministère des Domaines de l’Etat chargé du dossier de l’expropriation des terres ne dispose que de 28 experts fonciers pour tout le territoire”, et qu’un tribunal foncier doit être également créé dans chaque gouvernorat.

M. Brahim a reconnu que le rythme de travail à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) notamment, au sein des commissions demeure en deçà de ce qui est nécessaire pour l’examen de tous les projets de loi devant être adoptés pour accélérer les réformes dans le pays. Face à cette urgence, “l’ARP ne doit pas prendre deux mois de congé cet été”, a-t-il indiqué.