à Boulogne-Billancourt près de Paris, le 12 février 2015 (Photo : Jacques Demarthon) |
[16/04/2015 14:55:52] Paris (AFP) Le PDG de Renault Carlos Ghosn “a la peine confiance du gouvernement”, a déclaré jeudi le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, peu avant la réunion d’un conseil d’administration extraordinaire chez le constructeur automobile convoqué à la suite de la montée de l’Etat dans son capital.
Cette manoeuvre portant à 19,7% la part de l’Etat au sein de l’ex-Régie et censée lui assurer une minorité de blocage à l’assemblée générale des actionnaires doit permettre au gouvernement d’imposer l’application de la loi “Florange”, un dispositif visant les spéculateurs et qui garantit des droits de vote doubles aux actionnaires depuis plus de deux ans.
Les Echos ont évoqué la possibilité que le conseil d’administration extraordinaire convoqué pour 17H00 par Carlos Ghosn examine une façon de contrer l’Etat, par exemple via une activation des droits de vote de Nissan, partenaire de Renault et qui détient environ 15% du capital.
Interrogé par Public Sénat sur la question de savoir s’il avait “un problème avec Carlos Ghosn”, M. Macron a répondu: “Pas du tout. Carlos Ghosn a la pleine confiance du gouvernement”.
“Sa stratégie, nous la soutenons, nous sommes à ses côtés, simplement le gouvernement a fait voter une loi sur les droits de vote doubles qui existent dans de nombreux pays (…) nous avons simplement décidé de défendre nos droits”, a affirmé M. Macron.
“Et pour avoir une minorité qui empêche de vraiment contrevenir à cette loi, nous avons décidé d’acheter quelques actions qui seront revendues dès après l’Assemblée générale” du 30 avril, a-t-il conclu.
Selon un arrêté de Bercy publié jeudi au Journal officiel, les 4,73% supplémentaires acquis par l’Etat dans Renault représentent un montant qui sera “compris entre 814 millions d’euros et 1.232 millions d’euros”.