ôleurs aériens renonce à son préavis de grève (Photo : Francois Guillot) |
[17/04/2015 10:02:17] Paris (AFP) Le premier syndicat de contrôleurs aériens a levé vendredi son dernier préavis de grève, du 29 avril au 2 mai, après avoir, dit-il, obtenu “l’assurance du caractère ferme” des réponses apportées par l’aviation civile à ses revendications.
Lundi, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait accepté que le SNCTA (premier syndicat par les 4.000 contrôleurs, 49,8%) puisse à l’avenir négocier des accords catégoriels.
Le syndicat, à l’origine d’une grève suivie les 8 et 9 avril, avait aussitôt levé la menace d’une nouvelle grève, de jeudi à samedi. Mais il avait maintenu le suspense pour la fin du mois, affirmant redouter que la DGAC ne revienne en arrière, sous la pression de syndicats hostiles à cette évolution, CGT en tête.
Dans un communiqué, le SNCTA explique avoir “obtenu l’assurance du caractère ferme des propositions” mises sur la table lundi par les autorités aériennes et leur tutelle, le secrétariat d’Etat aux Transports.
Le syndicat prévient néanmoins qu’il restera “extrêmement vigilant quant à l’application, dans ses termes et échéances, de la proposition du gouvernement présentée en début de semaine par le secrétariat de la DGAC”.
“Nous avons décidé de lever notre préavis pour éviter que les passagers restent trop longtemps dans l’incertitude, en cette période de vacances”, a expliqué à l’AFP son porte-parole Roger Rousseau.
Les premières discussions en vue d’une organisation du travail plus flexible des contrôleurs vont démarrer le 20 avril, a-t-il précisé. Sur ce sujet, et d’autres “thématiques spécifiques” au métier d’aiguilleur, le SNCTA revendiquait de pouvoir négocier au niveau des “corps” de métier, et non au niveau global au sein de l’aviation civile.
Le premier épisode de la grogne des contrôleurs avait entraîné deux journées difficiles la semaine dernière pour des milliers de passagers: entre 40 et 50% de vols annulés préventivement et de nombreux retards au décollage dans la plupart des grands aéroports français.
Cette grève avait été suivie par plus d’un aiguilleur sur quatre, entraînant une perte de recettes supérieure à 20 millions d’euros pour le transport aérien national, selon une estimation de la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM).