à New York le 2 avril 2015 (Photo : JEWEL SAMAD) |
[20/04/2015 06:58:43] Shanghai (AFP) Le conseil d’administration du constructeur automobile japonais Nissan va examiner “cette semaine” la question de la montée de l’Etat français dans le capital de son partenaire français Renault, a annoncé lundi le PDG des deux entreprises, Carlos Ghosn.
“Le conseil d’administration de Nissan se réunira cette semaine et analysera la situation”, a déclaré M. Ghosn, interrogé au sujet de cette controverse lors d’une conférence de presse au salon de l’automobile de Shanghai (Chine).
M. Ghosn a par ailleurs refusé de s’exprimer sur le fond de l’affaire.
“Je ne vais pas répondre, pour une raison très simple”, a déclaré M. Ghosn, qui s’exprimait en anglais. “Le conseil d’administration de Renault s’est réuni, a diffusé un communiqué”, a-t-il rappelé.
Jeudi soir, le conseil d’administration de Renault a répété son opposition à l’application au sein de l’entreprise de la “loi Florange”, un dispositif visant les spéculateurs et qui garantit des droits de vote doubles aux détenteurs d’actions depuis plus de deux ans.
à Sandouville, dans le nord de la France (Photo : Charly Triballeau) |
Une résolution rejetant l’application de cette loi a été présentée à l’ordre du jour de l’assemblée générale des actionnaires de Renault, le 30 avril, et devra recueillir plus de deux tiers des votes pour être approuvée.
Or, le gouvernement français, décidé à défendre la loi et ses droits, a acquis 4,73% supplémentaires du capital du groupe au Losange, portant sa part à 19,7%, de nature à lui apporter une minorité de blocage vu le taux de participation habituel aux votes des assemblées générales de Renault.
Nissan détient 15% de Renault et l’entreprise française contrôle 44% du capital du constructeur japonais. Mais Nissan ne vote pas à l’assemblée générale en vertu de dispositions réglementaires.
Dans son communiqué jeudi, le conseil d’administration de Renault a demandé que “l’équilibre entre les deux principaux actionnaires de Renault (l’Etat français et Nissan, NDLR) soit maintenu lors de la prochaine assemblée générale ou restauré après celle-ci”.
Le salon de Shanghai était la première intervention de M. Ghosn devant la presse depuis que cette épreuve de force avec le gouvernement français a commencé.